Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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DES MINERAIS CALAMINAIRES.
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GÉOG-ÉNIE
lition un précipité bien sensible de carbonate erreux blanchâtre. En opérant à l'air libre, le chlorure ferreux s'est précipité rapidement à l'état d'hydrate ferrique et avec dégagement d'acide carbonique. Le chlorure manganeux a trompé notre attente;
il a bouilli avec le spath d'Islande, à l'abri du contact de l'air, pendant trois heures, sans donner de précipité bien sensible ; mais en opérant à l'air libre, nous avons obtenu rapidement un L'ébullition à Faicrdorréucripeite le
manganeux.
précipité d'hydrate manganique avec dégagement d'acide carbonique. Enfin , ce qui est encore plus remarquable, nous avons fait précipiter d'un chlorure manganeux plusieurs grammes d'hydrate manganique,
en faisant tout simplement bouillir la solution à l'air libre pendant plusieurs jours. L'eau que
nous ajoutions de temps en temps entraînait sans doute le chloride hydrique en s'évaporant. Lorsque nous opérions sur la dissolution de certains manganèses de la Dordogne où nous avons découvert du cobalt, le manganèse précipité était cobalti fè re.
On pouvait prévoir peut-être une partie de ces résultats, mais il était indispensable de les constater ainsi avec évidence pour arriver à une solution Les minerais oxcyartméisrroinr et s
à
concrétions thermales.
pratique du problème (i). II nous semble maintenant que la géogénie des dépôts calaminaires se trouve toute faite, par la description seule de ces expériences de laboratoire. Et en effet , la réaction du calcaire ou de la dolo-
mie sur des eaux thermales métallifères suffit pour expliquer toutes les phases de la formation (1) Nous venons à cet effet de répéter quelques-unes de ces opérations dans le laboratoire de l'Ecole nationale des mines, grâce à l'obligeance de MM. Ebelmen et Rivot.
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de ces minerais oxydés et carbonatés qui seraient
dès lors de véritables travertins métalliques.
Quant à la proportion de métaux nécessaire pour 'former de pareilles concrétions, un millionième
et moins encore pouvait suffire à cette oeuvre, avec l'aide des siècles. L'analyse récente des sédiments des eaux de Rippoldsau , Alexisbad, Mendorff (1)
prouve que ces sources déposent encore aujourd'hui du cuivre, de l'arsenic, de l'étain, de l'antimoine et du manganèse. Ce fait vient corroborer, par analogie, notre explication déjà si naturelle. Etudions à ce point de vue les gîtes irréguliers de calamine, et nous allons voir tout aussitôt leurs anomalies apparentes s'expliquer et s'enchaîner merveilleusement. Toutes les fois qu'une source Les sulfures chargée de sulfates alcalins ou métalliques est arriméteo'griueis,,,"nt vée au contact d'une substance organique désoxydante (telle que la matière bitumineuse de certains aqueuse. schistes ou calcaires) des sulfures métalliques ont dû se précipiter soit directement par la réduction des sulfates métalliques, comme nous l'avons vu à Küchengrath, soit indirectement par la réaction des sulfures alcalins sur des sels ferriques, plombiques, zinciques , etc. Cette intervention des sulfures alcalins dans les sources anciennes n'est pas une hypothèse, c'est un fait que nous observons encore très-fréquemment dans les eaux minérales actuelles. On peut même constater la formation incessante du sulfure calcique dans celles qui sont superficielles, comme celles d'Eng,hien et de Saint-Amand (Nord) ; car voici ce qui s'y passe : l'eau chargée de sulfate calcique rencontrant (2) des substances Annales des mines, 4e série, t. XV. A Enghien, le sulfate calcique provient directement