Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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SUR LA CALIFORNÏE.
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qu'il est favorable à la végétatiOtt des diverses céréales et des plantes propres à cette latitude. La division si tranchée de l'année en saison
naltre, qu'elles s'opposent à ce que nous portions un jugement impartial sur une contrée que nous
impression défavorable sur l'esprit de ceux qui Ont été accoutumés au climat variable des côtes de l'Atlantique. L'extrême sécheresse pendant l'été et la difficulté des communications pendant l'hiver leur semblent un grand obstacle au développement de l'agriculture. Ils ne tiennent nul compte des avantages qui résultent de la douceur du climat pendant l'hiver, et de la constance d'un ciel sans nuages pendant le reste de l'année, avantages qu'on appréciera à leur juste valeur lorsque je traiterai des produits de ce pays. Le désappointement que manifestent tout d'abord les émigrants américains provient uniquement de la comparaison qu'ils font des lieux qu'ils ont quittés et de ceux où ils se trouvent,
SOL.-
visitons pour la première fois.
sèche et saison pluvieuse produit tout d'abord une
différents, en effet, sous tant de rapports ; ce n'est que plus tard qu'ils se réconcilient avec les extrêmes de chaleur, de sécheresse et d'husi
midité. Si un habitant de la Californie, n'ayant jamais
connu d'autre climat, était transporté, en hiver, dans l'un des États de la Nouvelle - Angleterre , qu'il y vît la terre couverte de plusieurs pieds de neige, toutes les rivières gelées, qu'il ressentît un froid dont il n'avait pu se faire une idée; n'est-il pas évident que lui aussi s'étonnerait qu'on puisse habiter une région si inhospitalière, qu'il regretterait vivement son pays? Tant il est vrai que nos opinions sont à tel point influencées par les impressions de notre enfance et par notre attachement aux lieux qui nous ont vus
Les vallées parallèles à la mer, et celles qui se dirigent de la mer vers l'Est, entre les coteaux qui aboutissent à la vaste plaine du Sacramento, sont d'une fertilité incomparable. Leur sol d'alluvion ,
d'un terreau noir et profond, est on ne peut plus favorable à la végétation. La partie Nord du territoire, sur les bords de la
rivière de la Trinité et ceux du lac Claire,
paraît,..atitant qu'on a pu l'examiner, non moins favorisée sous le rapport de la fertilité du sol. Tout porte à croire que les grandes vallées du
Sacramento et du San Joaquin ont été, à une épo4tie reculée, le fond d'un vaste lac, et que les' deniXRVières qui les traversent ont creusé leurs
dans le sol d'alluvion qui s'était déposé sur son fond et ses bords. La quantité d'eau à leurs sources, situées l'une au Nord et l'autre au Sud de ced plaines, est si faible, que sans les divers ruisseaux leur lit serait à sec pendant la qu'elles c saison sèche. Le sol de ces plaines est très-riche, et au moyen d'un judicieux système d'irrigation, dont elles sont
parfaitement susceptibles, et de :l'encaissement des rivières qui les traversent, on l'approprierait
à toutes les cultures pratiquées dans les autres États de l'Union, à l'exception de celle de la canne à sucre.
Il e ite plusieurs vallées d'une rare beauté et