Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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RAPPORT 498 gères y étaient obtenus en quantité suffisante ponr les besoins locaux , mais, si feétà.-.3bien iiiformé, nullement pour l'exportation. A cette-époque boeuf de trois à quatre ans ne valait que io franes4,3 en ce moment un tel boeuf, propre à la boucherie, rendu près du rivage de la baie de Sanfrancisco,-. vaut de ioo fr. à 15o fr. Les chevaux;pqui ne valaient autrefois que de 25 à 3o fi'., se payenL.eni
ce moment de 30o fr. à 75o fr. L'abatage.Aeib bufs qui n'avait lieu que pour se procurettlee cuirs et le suif n'a plus le même.-objet : c'estenr la viande qu'on les tue actuellement, et.,:comrne. les besoins de cette denrée s'accroissent dejeur..en'. jour, tout fait craindre que danà'quelqueannées la production locale des boeufs ne puisse suffire à la consommation. En effet, si l'on admet que le nombre de bufs en Californie est actuellement de 5oo.000 , évaluation que je crois exacte, qu'on admette, d'autre part, le chiffre de 120.000 habitants pour la population actuelle de cette contrée, et un accroisse ment annuel de too.000 individus pendant cinq années consécutives, cette population atteindra le. chiffre de 52o.000 en 1854. 4'a D'après les gens compétents en cette paraît que chaque individu consomme matière:il un demi
baril de viande de buf par an, deux barils étant l'équivalent d'un boeuf; dès lors, en 185o le consommation exigera 6o.000 boeufs; en 1851, lio.000 bceufs; en 1852, 16o.000 bufs; en 1853, 210.000 boeufs; et en 1854, 260.000 boeuf, soit en tout 800.00elceufs , chiffre très-supérieUree nombre existant en ce moment, plus l'accroissement dont il est susceptible pendant cet espace de temps.
SUE LA CALIFORNIE.
499 .1C'est là une question d'une haute- importance puisqu'elle se lie aux besoins de ce pays, et que nos Etats de l'Atlantique et ceux de l'Ouest sont les setils. en état de suffire à une si grande cOnSOmmation.
C'est un fait généralement admis par tous les émigrants qu'en Californie les boeufs résistent mieux à la fatigue que les chevaux; qu'attelés aux chariots,
ils parcourent en moins de temps que ceux-ci des distances considérables, et qu'au terme du voyage ils sont en meilleur état que les chevaux. Dans ce moment, de nombreux troupeaux de vaches sont en chemin de l'Etat du Missouri pour la Californie, et le temps n'est pas éloigné Ou, des
divers États de l'Ouest, des milliers de bêtes à cornes et Wlaine s'achemineront vers cette contrée. Si la population de la Californie s'accroît dans la proportion que nous avons indiquée (et tout porte à croire que cette progression n'est pas exagérée),
dans cinq ans elle exigera pour ses be3oins annuels un approvisionnement de foo,000 boeufs au moins.
Ce serait une grave erreur de supposer que la viande salée peut être substituée à la viande fraîche: les faits ont démontré que les personnes qui. ont tenté d'en faire un trop fréquent usage pen dant la saison sèche ont été atteintes du scorbut et de diverses maladies cutanées souvent mortelles. On peut affirmer qu'il n'existe pas de contrée au monde où l'usage de la viande fraîche et des végétaux soit plus indispensable à l'homme.
Ce serait une autre erreur de croire que des boeufs acheminés des États de l'Ouest en Californie,
à travers les immenses plaines et- les montagnes, fussent propres à la boucherie à leur arrivée. Mais, après le repos d'un hiver et d'un printemps dans