Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)

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SUR LA CALIFORNIE.

RAPPORT

serve dans un parfait état pendant tout l'été et l'automne, 'et offre une ample provision qui n'a néces-

sité aucun travail. Tandis que la surface. du sol semble dénuée de toute végétation.et,comme torréfiée par les .rayons du , nonibreux troupeaux qui parcourent les lieux où elle croit se maintiennent en excellente condition. Bien que la douceur?du climat et la fertilité du sol assurent à la Californie, presque sans travail, d'immenses avantages sous le rapport agricole , c'est une opinion généralement admise que l'irrigation pendant la saison sèche accroîtra infi-

niment la quantité et le variété,des produits du sol. C'est au gouvernement, lors de la vente des terres publiques, à prendre des mesures pour encourager et faciliter les irrigations. Les avantages que.le fermier CalifornienTetire de la saison sèche sont immenses. Jamais ses récoltes ne sont compromises ou avariées par les vicissitudes atmosphériques; il peut, en toute sûreté; les laisser dans les:champs , après la COupe, jusqu'à l'époque ou il lui convient de les rentrer. De là la préférence que le Californien donne au climat de son pays, et certes ce n'est pas sans raison ; en,tflet , quoi de plus favorable aux travaux des champs que cette continuité de jours sans nuages?

Comme je l'ai dit, les bois au Sud de la latitude 3o°, à l'Ouest des coteaux situés au pied de la Sierra-Nevada, ne consistent qu'en quelques touffes de chênes dans les vallées, et en bois rouge sur la crête de ces coteaux. II serait pour le moins superflu de spéculer ici sur la cause qui a privé de fcrêts une si vaste étendue de pays, mais itimporte d'examiner si elle est due àla nature

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,,,,4,çissce la saison ,sèche commence, ainsi que la terre est couverte d'une herbe abon4ante qui:Se dessèche; à mesure que cette saison ,i,ayance, bientôt,les troncs d'arbres morts et les )eiissons,sejlessèchent pareillement; ces bois et ces herbes devenant extrêmement combustibles prennent feu, et c'est généralement vers la fin de

4,té et au commencement de l'automne qu'un vaste incen?lie se répand sur toute la contrée, et détruit les jeunes arbres et les arbrisseaux. C'est, sans nul doute, à une cause semblable _qu'on doit attribuer l'absence de tout arbre dans les vastes plaines del',Ouest, puisque rien dans leur

sol,_non plus que dans celui de la Californie, ne s'oppose à leur croissance. Cette absence d'arbres et la continuité de la sécheresse semblent un obstacle insurmontable aux progrès de l'agriculture aux yeux d'un cultivateur

américain, mais peu de temps lui suffit pour .revenir de cette erreur. Il s'aperçoit bientôt que le

sol produit abondamment sans le secours d'engrais; que pendant l'hiver ses bestiaux se nourrissent sans qu'il en prenne soin, sans qu'il ait à s'occuper de pourvoir à leur subsistance ; que des fossés ,

creusés à peu de frais autour des pro-.

priétés , et plantés de ronces, suffisent à protéger ses récoltes, en attendant que plus tard des charmilles ou des ronces y forment des haies vives; et que sans trop de labeur il peut planter des anlires qui acquerront en peu de temps des dimensions suffisantes pour être employés à la construcétion des bâtiments et des barrières des champs.

ailleurs, comme il a à sa disposition tout le ftempslea.bsorbe ordinairement le soin,des bestiau± re4, des engrais, il peut l'employer utilement