Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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RAPPORT
s'approprier les richesses de cette pottion du pays.
Les Américains se portèrent d'abord vers le
1\1-ord, sur les bords des rivières Américaine, Ours
et Yuba; mais à mesure que leur nombre s'accrut, ils se répandirent plus au Sud, et une collision entre eux et les étrangers était imminente. Toutefois, soit que ceux-ci fussent satisfaits de'ce qu'ils avaient obtenu, soit :qu'ils craignissent d'être attaqués par les Américains, ils quittèrent peu
à peu la contrée, à tel point qu'en septembre 1849 il n'en restait presque plus. 11 n'est pas probable qu'au commencement de la saison propre au travail des mines, il y eût au
delà de 6.000 Américains, lesquels, joints aux -étrangers, donnent un total de 20.000 travailleurs
pendant la première moitié de cette saison. .De nombreuses recherches pour connaître le prefit moyen d'un travailleur portent à croire qu'il doit être évalué à 8o fr. par jour : bien des gens l'évaluent plus haut. Si l'on admet soixante-cinq jours de travail pendant cette demi-saison , le bénéfice de chaque tra-
vailleur a dû être de 5.200 fr.,- soit 5.000 fr. ; les 20.000 travailleurs ont donc dû recueillir une valeur de xoo.000.000 de fr., dont 75.000.000 de '.,francs ont été le partage des étrangers. C'est.vers la fin de cette première demi-saison
du travail que les étrangers abandonnèrent la contrée, et que les Américains s'y trouvèrent au .nombre de 4o à 5o.000. Mais comme ceux-ci étaient sans expérience du travail des mines, leurs recherches ont dû être moins profitables; on ne doit donc pas évaluer
leur bénéfice à plus de la moitié de celui des
SUR LA CALIFORNIE.
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étrangers, c'est-à-dire too.000.000 fr. Si de plus, on retranche le quart de cette somme , à cause de da précocité des pluies de cette année, ce profit se réduit à 75.000.000 fr., dont un cinquième fut la , part des étrangers. On peut donc établir que le produit des mines de 1848 à 1849 à été de 200.000.000 fr., dont la moitié a été emportée par les étrangers. D'après tous les renseignements que j'ai pu me ,procurer, la moitié de l'or recueilli provient des rivières, surtout des affluents du Sacramento, et la richesse de ces rivières n'en paraît nullement 7:uffectée, si ce n'est dans les localités où se porta vtout d'abord un grand nombre de travailleurs. Les affluents du San Joaquin ont été comparativement moins fouillés, c'est récemment que les Mexicains Aes ont visités; quelques personnes les disent plus fitiches encore que ceux du Sacramento. We Au nord du territoire il existe une rivière ap.:tpèlée Trinité qui coule vers le nord et débouche
dans l'Océan par le 4o° degré de latitude; on
--!assure que l'or se trouve en quantité considérable dans son lit. On compte douze rivières où l'or a été trouvé, mais c'est de sept seulement qu'on l'a extrait jusqu'à ce jour.
Admettant comme vraie l'hypothèse que l'or des rivières provient des roches quartzeuses dont il a été détaché par l'action des eaux, et que toutes
les rivières sont également riche en or, comme toutes les observations semblent le prouver, on peut
se former une idée des richesses immenses que renferment les veines de quartz qui croisent en tout sens les roches d'une contrée de 5 à 600 milles de longueur sur 4o à 5o milliàs de largeur.