Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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MIN ES
DE. L'ÉTAT
yla rivière des morceaux d'or' punpesare3/4 d'once et arrondis, sans doute par suite-d'un frOttement
continuel dans leur trajenAe l'autre, que l'or n'existe dans le sable qu'à la superficie. On a fait des recherches dans un village indien nommé Tumeremo , à7 lieues de Tupuquen, mais on n'y a pas trouvé en a été autre-
ment dans une montagne éloignée de 20 lieues de Tupuquen, nommée Onacamayo ; un échantillon qu'on en a rapporté- 'pesait environ deux onces.
Les moines attachés à l'établissement des missions indiennes étaient tous gens instruits qui savaient choisir les localités les plus convenables sous
le rapport de l'hygiène et des ressources de toute nature : aussi le sié,ge principal des missions de cette partie était-il à la Pastora , c'est-à-dire beaucoup plus haut que Tupuquen sur la rivière Yurnary. En rapprochant de cette circonstance- et des richesses que les capucins catalansavaient, dit-ort, recueillies, la présence de l'or soit:en fragments arrondis, soit dans les sables de là rivière et s'y renouvelant chaque jour, n'est-on pas fondé à COU.. jecturer qu'on n'a pas encore reconnu le point où l'or est le plus abondant, et que des recherches phis suivies et plus méthodiques y condui raient? N'y au-
rait-il pas lieu de présumer aussi que les dépressions du lit, placées de distance en distance, et qui restent pleines d'eau à Tepoque où la rivière est à sec, doivent contenir beaucoup de parcelles d'or, que le courant doit y avoir accumulées ?
Le pays aux environs de Tupuquen est couvert de nombreux pâturages naturels, et la terre est excessivement Fertile, susceptible de produire pour ainsi dire sans culture, et de oonner to.usikes
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produits européens-, car la température est à peu près celle du printemps en France. Mais cette région est inférieure, sous le rapport de la salubrité, à la Angostura et même à Puerto de Tablas: la guérison des plaies et des blessures y est surtout très-lente. On a découvert dans cette contrée, rriaià sur des points que je ne suis pas encore en mesure d'assi-
gner avec précision, des mines d'argent jadis exploitées par les moines; elles ont été abandonnées par suite des commotions politiques qui ont détruit -.:Favenir de ce pays, en lui procurant une indépendance prématurée dotait a été jusqu'à présent hors
d'état de retirer aucun fruit. Le gibier et le poisson y sont abondants et
cellents; mais comme ce beau pays est encore dans l'état de nature et manque de population, on rencontre assez fréquemment dans les grands bassins des rivières, des caïmans, des anguilles électriques (gymnotes), des couleuvres d'eau (boa murina) qui ne sont pas venimeuses, mais qui at-
teignent 1 2 à i3 mètres et enlacent leur proie qu'elles broient et avalent ensuite; (nous en avons icien ce moment une vivante qui a 6 ou 7 mètres de
- long, sur une circonférence de om,ljo au milieu du
corps). On y rencontre également le guizia (boa
guizia), le caribé, poisson très-petit mais d'une voracité excessive, décrit par M. de Humboldt; il y a aussi au bord des rivières et dans les pâturages
des serpents venimeux, tels que le Mapanar, le tigre, le corail (elaps coralinus) et le cascavel (crotale). Un remède que l'on dit être souverain contre leurs morsures est une liane nommée le guacco; il y en a de deux qualités, la blanche et la rouge ; cette dernière est la bonne; le jus extrait