Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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MINERAIS DE FER EN GRAINS
DE LA 'FRANCHE -COMTÉ ET DU BERRI.
bille d'argile, et il arrive souvent, surtout en
En même temps que les carbonates de fer et de manganèse se déposaient en grains pisolitiques, dans les parties des lacs où le mouvement des eaux favorisait ce mode de groupement moléculaire, les deux carbonates se déposaient en rognons, en tubercules ou en plaquettes caverneuses sur les points où le liquide était assez tranquille pour permettre à de telles concrétions de se for. mer. Ces divers dépôts se sont suroxydés ensuite, et se sont convertis en oxydes hydratés de fer et de
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,
Franche-Comté, que le fer oxydé hydraté con-
stitue seul un grand nombre de grains. Indépendamment de l'acide carbonique, quelques sources pouvaient contenir de l'acide hydrosulfurique libre, car ces deux gaz existent ensemble dans un assez grand nombre de sources actuelles où ils sont accompagnés d'azote (i). (1) Je citerai notamment : Les eaux minérales de Garris dans les PyrénéesOrientales, qui contiennent par litre en poids : Acide carbonique libre. .
gr.
0,0218 Acide hy drosulf urique libre. 0,0028 0 0087 Azote, 0,0333 .
en dissolution, du sulfate, de l'hyIl y existe en drosulfate et duoutre' carbonate de chaux, du carbonate de
magnésie, du chlorure de sodium, du chlorure de calcium, de la silice, de l'alumine et de l'oxyde de fer.
Les eaux minérales de Guillon , département du Doubs, qui renferment par litre en volume : Acide carbonique libre.. . Acide hydrosuifurique. Azote
.
. . .
0,009 0.022 0,015 0,103
Ellestiennnent d'ailleurs, en dissolution, du chlorure de
sodium, du carbonate de chaux et du carbonate de magnésie.
Les eaux minérales de Hamman-Mez-Houtin, dans la province de Constantine, dont la température s'élève à 95 degrés centigrades, et qui sont dans un état continuel d'ébullition occasionné par le dégagement de la vapeur d'eau et de gaz composés en volume de Acide carbonique libre. . . . 0,97o Acide hydrosulfurique libre. 0,005 Azote
0 025 1,000
Ces eaux contiennent, en outre, des chlorures de po(a) Annales des mines, 3 série, t. XV, p. 570. (Extraits de chimie.) (Id. 1 1" série, t. IX, p. 301. Id. (h) (Id.) 4. Ode, t. Li, p. 430. Id. (c)
manganèse, sous les mêmes influences que les grai ns
pisolitiques.
On sait que la silice se dissout dans la plupart des acides, même dans l'acide carbonique, lorsque ces acides sont suffisamment étendus d'eau, et surtout lorsqu'ils sont à une haute tempélature. C'est donc à l'acide carbonique libre ou à l'acide hydrosulfurique, qui se trouvaient dans les eaux minérales et thermales, que l'on doit attribuer la présence, dans ces eaux, de la silice qui entre clans la composition de l'alumino-silicate de protoxyde de fer.
L'hydrate d'alumine ne se combine pas avec l'acide carbonique, mais se dissout dans presque
tous les acides, et notamment dans l'acide hydrosulfurique. En conséquence, la présence de l'alumine dans les eaux minérales et thermales s'expliquera très-bien, si, comme je l'admets, elles contenaient de l'acide hyclrosulfurique avec l'acide carbonique.
Des phosphates de fer et d'alumine pouvaient
tassium , de magnésium et de calcium , des sulfates de soude, de chaux et de magnésie, des carbonates de chaux, de magnésie et de strontiane, de la silice et une trace de carbonate de fer.