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MINERAIS DE FER EN GRAINS

roc milieux dans le Berri, empâte des grains de minerai. En 1823, M. Berthier avait exprimé l'opinion que le fer se trouve à l'état de protoxyde dans les eaux minérales, qu'il y est combiné avec l'acide carbonique, et qu'il se suroxyde à mesure qu'il s'en sépare. On lit , en effet, ce qui suit dans un mémoire sur les dépôts ferrugineux formés par les eaux minérales, qu'il a publié à cette époque (1) « Je pense, avec M. Davy, qu'il est probable que le fer est à l'état de protoxyde dans les eaux minérales, et que ce métal se suroxyde à mesure qu'il

s'en sépare; mai tout me porte à croire que l'oxyde est combiné avec l'acide carbonique et non pas avec la silice. En effet, on ne connaît pas de silicate de fer soluble, et, s'il en existe, il n'est pas vraisemblable qu'une pareille combinaison puisse subsister dans une dissolution qui renferme un carbonate alcalin. La circonstance qui détermine la précipitation de la silice et de l'oxyde de fer, est la dispersion de J'acide

carbonique occasionné soit par le contact de l'air, est donc très-probable que soit par l'ébullition c'est à la faveur de cet acide que ces cieux sub-

stances sont tenues en dissolution dans l'eau mais la silice et l'oxyde de fer ne se déposent pas simultanément, comme cela devrait être si ces matières étaient combinées l'une avec l'autre. On remarque toujours, au contraire, que les dépôts qui se forment dans les bassins mêmes des sources, sont composés presque uniquement d'oxyde de fer, tandis que ceux que l'eau pro-

DE LA FRANCIIE-COMTÉ ET DU I3ERRI.

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duit, après qu'elle a parcouru une certaine distance, contiennent souvent une grande quantité de silice sans trace d'oxyde de fer. » Les sources d'eaux minérales et thermales qui

ont déposé les minerais de fer en grains de la Franche- Comté et du Berri, devaient avoir une composition analogue à celle de nos sources actuelles, dont les eaux sont chargées d'acide carbonique et forment, en arrivant au jour, des dépôts calcaires concrétionnés toujours plus ou moins ocreux, dépôts qui sont essentiellement composés de carbonates de chaux et de magnésie, d'oxyde de fer et de silice, et qui souvent contiennent des phosphates de chaux, de fer et d'alumine. Seulement, ces anciennes sources tenaient en dissolution une proportion plus considérable de carbonate de ter; l'acide carbonique y existait en plus grande quantité, et leur température devait être plus élevée que celle des sources actuelles (1). Les sources d'eaux minérales et thermales auxquelles doi têtre attribuée, sui vant moi ,la formation

des minerais de fer en grains, s'élevaient à travers les couches de la croûte terrestre, par quelques-

unes des crevasses qui antérieurement avaient donné passage, soit à d'autres sources ferrugineuses, par exemple à celles qui avaient déposé les minerais de fer oolitiques du premier et du deuxième

étage du terrain jurassique, ainsi que ceux du terrain néocomien , soit aux sources si nombreuses, également chargées d'acide carbonique, qui avaient produit les calcaires oolitiques des différents étages (i) Pour prouver l'analogie de composition des sources que je suppose avoir déposé les minerais de fer en grains,

(i) Annales des mines, i" série, t. VIII, p. 356.

et de certaines sources aujourd'hui existantes, je ferai