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MINERAIS DE FER EN GRAINS

de Montbéliard (1). Mais c'est une exception, et il paraît incontestable, surtout en ce qui concerne les cavités à parois lisses et bosselées , que ces cavités ont été produites par corrosion.Cormue elles sont extrêmement nombreuses, leur creusement constitue un grand fait géologique ; il atteste l'épan-

chement à la surface de l'écorce terrestre, après la formation des roches calcaires où ces diverses cavités existent, d'abondantes sources minérales et thermales, chargées d'acide carbonique. Les calcaires sur lesquels reposent les gîtes de minerai de fer en grains ou qui encaissent ces gîtes, ont toujours leurs surfaces polies et mamelonnées comme les parois des grottes, parce que ces calcaires ont été corrodés par les eaux minérales et

thermales, chargées d'acide carbonique, qui ont déposé le minerai ; et si les gîtes de minerai, lorsqu'ils sont dans leur position originaire, se présen-

tent toujours dans des dépressions et cavités de roches calcaires, c'est parce que les sources pouvaient plus facilement se faire jour à travers ces

roches, en les corrodant ou en élargissant leurs fissures, qu'à travers toute autre roche. On se rend compte ainsi, d'une manière très-satisbisante, d'un fait géologique des plus remarquables, l'association constante des roches calcaires et des gîtes de minerai de fer en grains.

Les minerais bruts qui , par le lavage, rendent le plus de ruinerai propre à la fusion, sont ceux que l'on trouve dans les anfractuosités, les crevasses, les entonnoirs et les boyaux souterrains des calcaires jurassiques, ce qui se conçoit très(1) Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, 3 décembre 1849, t. XXIX, p. 645.

DE LA FRANCHE-COMTÉ ET DU BERRI.

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bien en remarquant que ces minerais, par la disposition des cavités qui. les recèlent, ont été préservés du mélange des matières sablonneuses et argileuses qu'amenaient les torrents qui affluaient dans les lacs d'eau douce. Aussi, lorsque, dans une localité, le minerai se trouve à la fois en amas situés, les uns dans des dépressions dégagées de toute part, les autres dans ides crevasses, poches ou boyaux souterrains, il y a une différence trèsnotable, sous le rapport du rendement aux ateliers de lavage, entre les minerais des dépressions, auxquels ont pu se mêler les matières argileuses des lacs d'eau douce, et ceux des crevasses, poches ou hoyaux, qui ont été garantis de ce mélange. J'ai vu souvent des minerais bruts qui étaient tellement purs qu'on pouvait les porter dans les hauts-. fourneaux sans les soumettre au lavage ; ils provenaient toujours de fentes ou poches à peu près horizontales ou de boyaux souterrains; et tout près de ces minerais, mais en dehors des anfractuosités, on en exploitait d'autres qui ne rendaient que la moitié, le tiers de leur volume, et même bea ucoup moins, en minerai propre à la fusion. C'est surtout près de Montbéliard et de Belfort que j'ai constaté cetteparticularité: ainsi, aux minières deNommay, de Charmont et de Chatenois, où les roches juras-

siques ne présentent qu'un petit nombre d'anfractuosités et de parties saillantes, et où les dépôts de minerai occupent de grandes étendues superficielles, les minerais bruts sont mélangés du'ne forte proportion de matières terreuses, puis-

qu'on en a extrait qui ne rendaient que le vingtième de leur volume en minerai bon à fondre; et, d'un

autre côté, sur les territoires des communes voisines, à Roppe, à Eguenigue , à Perousg et à Tome XIX, 1851.

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