Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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RECHERCHES SUR LA THÉORIE
98 riences successives faites sur les mêmes gaz, des
résultats remarquablement concordants, et qui m'ont donné une confiance entière dans son exactitude. Le tableau suivant renferme les analyses des gaz du fourneau de Clerval. Chacune des analyses est en général la moyenne de plusieurs expériences. 8m,24
PROFONDE.
7
au-dessous du gueulard.
o
Acide carbonique.
Oxyde de carbone.
Hydrogène..
7m,80.
ventre
tympe
12,80
13,76
13,96
8,86
2,23
0,00
0,31
0,00
23,51 5,82
22,24 6,00 57,80
22,65 5,44 58,15
28,18 3,82 59,14
33,64
35,01
41:4592
51i:230,
630,5504
631:90'7'
56,68
47,90
57,79
Azote
Totaux.. .
t.,33. 2m,67. 4.,00 5.,33.
.00,00 100,00 1100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00
.
Oxygène rapporté à leo vo-
lumes azote..
42,7
43,3
31,5
31,4
11,9
13,4
38,9
31,0
27,8
31,3
31,3
29,6
27,7
2,06
0,9
0,4
43,1
Vapeur de carbone pour 100
vol. azote. .
.
Vapeur d'eau
pour 100 VOlumes de gaz.
j
On voit immédiatement par ce tableau : j° que la vapeur d'eau se dégage entre im,33 et 2°',67 de profondeur, sans que les autres éléments du gaz éprouvent de variations notables dans leurs proportions relatives ; 2° que de 2,67 à 5m,67 (grand ventre) la proportion d'acide carbonique diminue très-rapidement, tandis que celle de l'oxyde de
DES HAUTS'POURNEAUX.
99
carbone augmente d'une manière correspondante, d'où l'on peut conclure avec certitude que dans cette région du fourneau il y a réduction du minerai par la transformation de l'oxyde de carbone en acide cal bonique; 30 que dans toute la région inférieure du haut-fourneau jusque dans le voisinage des tuyères, il n'y a plus d'acide carbonique. Le haut:fourneau de Cierva] marchait au charbon de bois et à l'air chaud. Le fourneau d'Andincourt, sur lequel j'ai continué mes expériences, brûlait un mélange de bois en nature et de charbon. Sa hauteur était de ii mètres. Avan t d'aspirer les gaz pour en faire l'analyse, j'ai cherché à reconnaître, par des expériences directes, la position de la zone de carbonisation du bois dans la cuve du fourneau ; j'ai trouvé que le bois se carbonisait tout entier dans une zone comprise entre 3 et 4 mètres de profondeur au-dessous du gueulard, et que, dans toute la partie de la cuve supérieure à cette zone, la température du milieu gazeux était si fiiible que les minerais ne perdaient pas même leur eau de mouillage. La température du
courant s'était abaissée, sur t mètre de hauteur, du rouge vif au-dessous de loo°, par suite de l'absorption de chaleur produite par la distillidion du bois. Dans toute la partie du fourneau supérieure à la zone de distillation , aucune réaction chimique n'avait donc pu se produire entre les minerais
et les gaz de la colonne ascendante. Les gaz aspirés au-dessous de la zone de distillation jusque dans le vosinage de la tuyère , ont donné à l'analyse des résultats, identiques à ceux qui avaient été obtenus dans le fourneau de Clerval, et de la même netteté.
En opérant sur les hauts-fourneaux au coke de