Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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158 COMPOSITION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE
le mica qu'il y a généralement dans les granites. De même que la hortiblende, il est disséminé dans la roche dans laquelle ses lamelles s'entrecroisent dans tous les sens; de plus, ses lamelles se retrouvent anssi dans les filons dans lesquels elles sont très-grandes, mais assez rares. Carbonate.
Après ébullition dans l'eau, la roche ne fait avec l'acide acétique qu'une effervescence nulle ou insignifiante, mais avec l'acide chlorhydrique on a cependant une effervescence très-légère due à
la présence d'une très-petite quantité de carbonate riche en oxyde de fer. Pyrite de fer. Roche.
Il y a d'ailleurs, comme dans toutes les roches, quelques grains de pyrite de ré r.
La couleur générale de la diorite micacée de
Clefcy est noire; elle est due au mica qui s'y trouve en forte proportion et qui est le minéral le plus apparent (Pl. 11,118. 3). Dans le but de m'assurer si la roche ne l'enfer-
mait pas d'autres minéraux que ceux que l'observation directe permet d'y reconnaître , j'ai fait l'analyse complète d'un échantillon qui peut être regardé comme le type de la diorite micacée de Clefcy.
Il a une couleur vert noirâtre et au premier abord on y distingue à peine quelques lamelles de feldspath, mais après calcination le feldspath apparaît d'une manière nette , et il est facile de reconnaître qu'il est encore assez abondant; cet échantillon contient d'ailleurs beaucoup de hornblende
vert clair, et le mica qui est brun noirâtre vient seulement en troisième ligne; l'échantillon est cependant l'un des plus riches en mica. Sa densité est de .....2,902. Après un séjour de dix-huit heures dans un four
DES ROCHES DES VOSGES.
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de verrerie, il donne un verre réfractaire dont la densité est de 9,622; la diminution de densité est donc de 9,65 p. oo de la densité primitive. A la surface de ce verre on observe de petits squelettes blancs qui surnagent en vertu de leur faible densité ; ces squelettes proviennent ici des lamelles feldspathiques qui dans les roches réfractaires résistent de même que le quartz à la dissolution. L'analyse m'a donné pour la composition de la diorite micacée de Ciefey que je viens de décrire: Silice. . . . Alumine Oxyde chromique. . . . . Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse. Magnésie (par différence). Chaux Soude. Potasse. Perte au feu.
Somme. .
. .
48,90 18,5c traces. 11,92 o, 5o
9,70 5,47 2,35 1,26 1,40
100,00
Dans une recherche spéciale j'ai dosé le fluor d'après le procédé de Berzélius et la proportion
de 0,20 que j'ai obtenue paraît correspondre à celle qui résulte de la présence du mica et de la hornblende : par conséquent cet essai fait voir
qu'il n'y a pas un florure particulier mélangé dans la roche d'une manière indiscernable, ce était bon de constater, car l'abondance du mica pouvait faire croire à un excès de fluor.
On voit qu'il y a de l'oxyde de chrême; cet oxyde est sans doute combiné avec le mica et peut-être aussi avec la hornblende qui a une belle couleur verte.