Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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GÉOLOGIE
DU CHILI.
forme de filons, tantôt sous celle d'amas irréguliers, mais toujours postérieurement à l'apparition
roche encaissante qu'ils colorent inégalement en bleu ou en vert. Les filons de cuivre sont répartis très-irrégulièrement dans la chaîne granitique, et le nombre des filons connus est immense; malheureusement leur richesse est aussi très-variable, et, dans certaines localités, j'ai été surpris de rencontrer presqu'a chaque pas des cavités peu profondes dont les déblais verdâtres indiquent la présence du cuivre niais en quantité insuffisante pour couvrir les frais d'exploitation et de traitement. Quelquefois l'éruption des matières métalliques paraît s'être concentrée autour d'un point principal ; de nombreux filons, parallèles ou se croisant bous différentes di-
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de celle-ci ? C'est une question qu'il est assez difficile de décider ; mais s'il est vrai qu'on trouve de l'or près de Coquimbo , par exemple, dans des argiles blanches entièrement dépourvues d'oxyde de fer, qui proviennent de la décomposition des granites qui bordent la côte, et dont l'altération n'est que superficielle, loin de toute mine d'or, par conséquent dans une position qui ne permet pas d'at-
tribuer la présence de ce métal à la même cause que celle que je viens de proposer pour Val paraiso, il est permis de croire que, dans cette dernière localité , où les argiles contiennent une grande quan-
tité d'oxyde de fer que forment d'innombrables taches rouges de toutes les dimensions au milieu d'argiles jaunâtres ou presque blanches , il a dû se passer quelque chose d'analogue à ce que j'ai observé à Andacollo.: Filons cuivreux.
Les montagnes granitiques de la côte sont aussi fréquemment traversées par des filons cuivreux, quelquefois d'une puissance considérable. La pyrite cuivreuse seule ou associée aux deux variétés de pyrite de fer, et le cuivre panaché sont les mi-
nerais qui se rencontrent le plus ordinairement
dans ces filons : rarement on y trouve de la galène ou de la blende, et je n'y ai jamais vu de cuivre gris. Le cuivre natif, oxydulé , oxychlorure, foxysulfure, le carbonate vert et des silicates anhydres ou hydratés, des nuances les plus diverses, y sont aussi très-.abondants , surtout à la partie supérieure des filons. Les silicates tapissent quelquefois les salbandes sur une étendue considéra-
ble, et pénètrent à une grande distance dans la
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rections, se sont frayé un chemin à travers les roches ignées et traversent de part en part une montagne entière; dans certains points leur puissance augmente tout à coup, et ils se transforment en véritables amas de plusieurs mètres d'épaisseur,
où la richesse du minerai est généralement plus considérable que dans les parties étroites du filon. C'est ainsi qu'à Tamaya , près de Coquimbo, dans une des nombreuses mines ouvertes de tous côtés sur les flancs de cette montagne qui domine toute la chaîne sur un rayon de plusieurs lieues, le filon exploité jusqu'à une profondeur de plus de 200 mé-
tres, acquit vers ce niveau, dans le courant de l'année dernière, une puissance de 2 à 3 mètres, et a fourni presque constamment depuis lors de i5o à 200 quintaux par jour d'un ruinerai dont la
teneur est rarement inférieure à 5o p. ioo et atteint jusqu'à 75. Tandis que les filons isolés sont inégalement répartis au milieu des masses granitiques de la côte, et paraissent se rencontrer indifférem-
ment à toutes les hauteurs, les centres dont je