Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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200 GÉOLOGIE des Andes, et l'on monte par une pente assez douce
au milieu d'épaisses forêts qui masquent totaleruent la nature du soi, lequel parait d'ailleurs décomposé sur une profondeur considérable. Après avoir monté pendant 3 ou 4 lieues on parvient aux lavaderos. Leur dimension est considérable; ils s'étendent sur une longueur de plus de 2 lieues et occupent toute une croupe peu inclinée, bordée à droite et à gauche par deux ravins d'une faible profondeur qui se rapprochent insen-
siblement l'un de l'autre en remontant vers la Cordillère et viennent aboutir dans la direction opposée à un troisième ravin transversal qui descend du Sud vers le Nord. La largeur de la croupe à son pied m'a paru être de 7 à 800 mètres, elle diminue ensuite peu à peu en remontant, à me-
sure que les deux ravins se rapprochent. Toute cette croupe jusqu'à une profondeur encore inconnue est entièrement composée d'un terrain de transport, et je n'ai pu trouver nulle part la roche de la montagne en place. A la partie supérieure on remarque deux ou trois couches argileuses de 40 à 5o centimètres d'épaisseur, d'une couleur alternativement rouge et jaune. Plus bas, les détritus en couches irrégulières renferment de nombreux fragments de roche, décomposés plus ou moins profondément. Ces fragments sont pour
DU CHILI.
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gré leur décomposition complète. est donc évident que ces fragments amenés par les eaux des points plus élevés de la Cordillère se sont ensuite, et sans doute avec une excessive lenteur, transformés en argile sur la place même où ils ont été déposés. L'or est distribué au milieu de ces déblais de la manière la plus irrégulière, et les mantos ( les ouvriers désignent ainsi les parties plus ou moins étendues où l'or est assez abondant
pour couvrir les frais de lavage) se rencontrent indifféremment à la partie supérieure ou à une profondeur qui atteint jusqu'à 12 mètres. Ces mantos sont composés d'une argile très-fine, jaunâtre, mêlée avec un sable noir emporté par le lavage et relavé ensuite par des femmes qui en extrayent un or en poudre très-fine et d'un titre fort élevé. On y trouve fréquemment des petits cailloux entièrement criblés d'or, quelquefois même des pierres assez volumineuses et des pépites du poids de plusieurs livres.
gramme d'or pris sur une pépite qui pesait
8 grammes, et analysé par l'eau régale et l'acide oxalique, m'a donné Argent Or
la plupart formés d'une roche verdâtre, semi-
"0,8211 789 IAdAg.
Je n'ai obtenu aucune trace de fer ni de
cristalline, très-dure, qui se trouve au centre, tandis que la surface décomposée consiste en une argile jaunâtre, excessivement douce et légère. On trouve d'autres fragments totalement décomposés et re-
cuivre. La richesse de ces lavaderos , à en juger par leur étendue , dont une très-faible partie seulement est
marquables par cette même légèreté qui présen-
les
tent encore l'aspect du granite, d'autres enfin d'une structure amygdaloïde et porphyrique mal-
exploitée, et occupe cependant durant l'hiver, où
eaux sont alors assez abondantes, près de
quinze cents travailleurs doit être considérable. Je m'y trouvai pendant l'été, les deux ravins laté-