Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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TERRAIN A LIGNITES
DE CON CEPCION.
aujourd'hui sur toute la côte du Chili, a mis à sec ces alluvions et une petite partie du terrain tertiaire submergé. Pendant le grand tremblement de terre qui, en 1835, a détruit de fond en comble la ville de Concepcion , les eaux de la mer se retirèrent d'abord en laissant à sec une grande partie de la baie de Talcahuano, puis elles revinrent promptement sous la forme d'une énorme vague, couvrirent et emportèrent les maisons du port de Talcahuano, et s'étendirent sur presque toute la plaine deHualpen. Si l'on attribue, comme il est naturel de le faire, aux secousses semblables qui ont sans doute agité le sol du Chili, après le soulèvement des
est impossible d'y reconnaître une véritable stratification : ces plans principaux sont coupés par une infinité d'autres dont les directions sont trèsvariables ; mais tandis que la roche, dans les premiers, conserve sa couleur, les surfaces produites par les seconds sont généralement plus ou moins jaunâtres et couvertes d'un léger enduit d'hydrate
Andes et pendant le dépôt du terrain tertiaire,
schistes analogues.
une énergie supérieure à celle qu'elles offrent ac-
Desci iption
tuellement, il est facile de se rendre compte de quelques-uns des phénomènes de dislocation et d'érosion du terrain stratifié. Avant de donner les coupes de ce dernier ter-
rain et la description des couches qui le composent, e enta quelques mots des roches qui le supportent. je surlelegm'i rePuse La pointe de Tumbès qui lui sert de limite est enterrain tertiaire. tierement composée de schistes très-variables dans sommaire
du terrain non stratifié
leur structure et leur composition ; ils sont tantôt ondulés, tantôt à divisions planes, et se rapprochent de l'ardoise, mais sans offrir une schistosité aussi parfaite ; leur couleur passe du gris presque
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de fer. Enfin une multitude de petits filons de quartz traversent la roche dans tous les sens, et se ramifient de mille manières sans produire au contact aucune altération dans ses caractères..
A la partie septentrionale de l'île de la Quiriquina , et à l'Ouest, en un point qui regarde l'ex-
trémité de la pointe de Tumbès, on retrouve des
Ces mêmes schistes se montrent encore à la pointe de Loberia , et leur couleur violacée rappelle les schistes ardoisiers d'Angers. Plus au Nord, à la pointe de Colin mo, et en remontant la côte de l'autre côté de la petite baie du
même nom, la roche se transforme en un granite bien caractérisé qui sert de support au terrain tertiaire en couches parfaitement horizontales. Au Sud de la pointe de Loberia , à celle de Parra, on retrouve le même schiste enclavant deux petits
lambeaux de terrain tertiaire; en gravissant les montagnes peu élevées qui dominent cette pointe,
le schiste prend des couleurs très-variées, une structure porphyroïde, et un peu plus haut passe
noir au rouge et au rouge jaunâtre; leurstructure est terreuse, compacte, et d'autres fois très-luisante, sur tout quand la schistosité est ondulée, bien qu'on n'y trouve pas de trace de mica ; dans d'autres points
au gneiss et au granite par des gradations insensibles. A Lirquen enfin, le granite apparaît au bord
le mica se montre en lamelles excessivement ténues. Les plans de séparation de la roche sont sensiblement parallèles et plongent au S.-E., mais il
veau en face de Concepcion et dans la plaine voisine
de la mer, disparaît un certain temps sous des roches de grès carbonifère, et se montre de nouoù il forme quelques monticules.