Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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TERRAIN A LIGNITES 236 l'exploitation. Un grand nombre de massifs avaient déjà été découpés dans la couche par une série de
galeries parallèles et perpendiculaires, et les travaux s'étendaient dans l'intérieur jusqu'à une distance de 5o à 6o mètres de l'entrée des galeries. Lalig. i indique l'élévation de l'escarpement au pied duquel se trouve la mine de Lota. La puissance de la couche supérieure augmente en pénétrant dans la colline, mais elle ne dépasse jamais mètre : celle de la couche inférieure par-
vient dans l'intérieur à im,45. Si en quittant
le
terrain de Lotilla on continue à se diriger vers le Sud, sans s'éloigner de la mer, on se retrouve au milieu d'un terrain schisteux analogue à celui de la pointe de Tumbès, et, avant de descendre dans
la plaine de Laraquete, on voit, à mi-côte, un petit lambeau de terrain tertiaire, incliné à
l'0.-S.-0., et entièrement enclavé dans les schistes. Il renferme une couche argileuse, noirâtre, presque superficielle et excessivement fendillée.
La plaine de Laraquete, qui doit sa formation au retrait successif de la mer et est entièrement formée d'un sable blanc très-fin , présente une con-
figuration assez remarquable. La mer, en se retirant peu à peu parallèlement à la plage, a laissé d.errière elle une succession de collines longitudinales excessivement basses, séparées les unes des autres par des dépressions peu profondes, de telle sorte que la coupe du terrain, prise perpendiculairement à la plage, offre la disposition indiquée par la fig. 12. Les eaux des pluies ne pouvant pas séjourner dans les parties élevées, la végétation n'a pu s'y développer, et on n'y trouve que des plantes herbacées ou quelques maigres arbrisseaux qui crois-
DE CONCEPTION.
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sent avec lenteur au Milieu du sable. Dans les parties basses, au contraire, un sol végétal trèsépais s'est promptement formé aux dépens des plantes vigoureuses qui y rencontraient une humidité suffisante ; à ces plantes ont succédé des arbres aux formes les plus variées et les plus pittoresques, et toutes les dépressions sont actuellement cou-
vertes d'une épaisse forêt, qui semble avoir été alignée par la main de l'homme. Les mêmes circonstances se sont reproduites à plusieurs reprises, et il en est résulté sept ou huit avenues naturelles de près de 3 lieues de longueur, bordées de chaque côté par d'épais massifs de verdure, et de la plus admirable régularité. Je joins ici un croquis lithographié (fig. 13) dans lequel j'ai essayé de rendre cette disposition d'un effet singulièrement pittoresque. Les allées naturelles que je viens de décrire se terminent à la rivière de Carampangué, et, de l'autre côté de la rivière', on retrouve le terrain stratifié qui forme des falaises peu élevées, au pied desquelles est situé le petit fort d'Arauco, construit autrefois par les Espagnols pour servir de barrières aux irruptions des Indiens. Les couches de grès sont à peu près horizontales et occupent une grande étendue, mais la végétation qui recouvre entièrement les collines ne m'a pas permis de déterminer leurs limites avec exactitude. Les escarpements qui bordent la mer et l'alluvion de la plaine de Paraquete sont exclusivement composés de couches d'un grès homogène, à grains fins ; 'je n'y ai trouvé ni affleurements de charbon, ni couches coquillères, ni ces bancs argileux et feuilletés qui séparent souvent ailleurs les couches de grès.