Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)

Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)

Page : Image 175

Révision de 4 janv. 2015 04:18:44, edited by Anonymes

348

EXTRAITS

plomb ou dé mercure, il dégage des vapeurs rouges épaisses.

Chauffé avec le carbonate anhydre de potasse, il se transforme en acide borique et en cyanate de potasse. Un mélange de trois parties d'azoture de bore sec et de dix-sept parties de carbonate anhydre fond à une température à laquelle le carbonate de potasse seul ne fondrait pas, et se transforme aisément, et tranquillement en un liquide limpide comme de l'eau qui par le refroidissement se prend en une niasse blanchâtre cristalline, qui consiste en poids égaux d'acide borique et de cyanate de potasse.

L'acide sulfurique n'attaque l'azoture de bore qu'après une ébullition prolongé, et l'acide fluorhydrique, quand on évapore le mélange a siccité, forme du fluoborure d'ammonium. M. Weehler attribue à ce composé la formule BAz.

Quelque soin qu'on prenne dans sa préparation,

il est toujours mêlé à une petite quantité d'acide borique qu'on ne peut lui enlever par aucun des moyens connus.

14. Composition du sulfure d'azote; par MM. Fordos et Gélis (Comptes rendus, t. XXXI, p. 702).

Lorsqu'on fait réagir le gaz ammoniac sur le perchlorure de soufre, ces deux matières éprouvent une série de transformations, et l'on obtient en définitive une poussière d'un jaune pur que M. Soubeiran a considérée comme un corps unique et qu'il a désignée sous lé nom de chlorure de soufre bi-ammoniacal.

349 examiné ce produit, MM. Fordos et Gélis ont dont ils ont pu retirer, à l'aide des dissolvants, jusqu'à cinq substances différentes. Ils ont extrait par le sulfure de carbone, du soufre et un produit d'un beau jaune orangé. Par des lavages répétés à froid, on enlève tout le soufre au moyen du sulfure de carbone , qui , à chaud et par l'ébullition, dissout une nouvelle partie du résidu qu'il abandonne ensuite par refroidissement et l'évaporation sous forme de cristaux. C'est ce produit ainsi préparé plus ou moins impur que M. Soubeiran a nommé sulfure d'azote. Le sulfure d'azote cristallise en prismes rhomboïdaux transparents qui détonent avec la plus grande facilité. Touché avec un corps en ignition, il fuse sans détoner. Chauffé au bain d'huile, dans un tube fermé, il se détruit avec explosion vers 157 degrés en dégageant du soufre, de l'azote et des traces de matière indécomposée. L'eau ne le dissout pas; l'alcool, l'éther, l'esprit de bois et l'essence de térébenthine en dissolvent de petites quantités; son meilleur dissolvant est le sulfure de carbone. Mais la dissolution s'altère à la longue; il se forme du soufre, de l'acide sulfocyanhydrique et un dépôt jaune doré qui ressemble au sulfocyanogène. L'eau décompose le sulfure d'azote avec dégagement d'ammoniaque, et la liqueur possède les caractères d'un mélange d'acide hyposulfureux et d'un acide de la série thionique. La potasse le décompose en formant un hyposulfite et un sulfite , dans des proportions telles que les deux sels contiennent une quantité égale de soufre, l'acide thionique étant lui-même décomposé eu sulfite et hyposulfite. DE CHIMIE.