Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)
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DU DÉPARTEMENT DE LA MEURTRE.
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE 664 sus speliceus a été trouvée, avec de nombreuses
dents éparses, dans les trous de Sainte-Reine, près Toul, qui constituent une véritable caverne.
Un autre phénomène qui s'est passé postérieurement au creusement des vallées, c'est celui de la formation de la grouine, sorte de gravier à éléments calcaires, qui se trouve déposé sur le flanc ou au pied des coteaux oolitiques, tant de l'étage inférieur que de l'étage moyen. Quelquefois ces éléments ont été agglutinés après coup par des dépôts d'eaux calcaires, qui les ont ainsi transformés en véritables brèches. L'origine de cette grouineine saurait être révoquée en doute; ces dépôts proviennent de la démolition et de la trituration des bancs calcaires des côtes , qui ont entraîné avec eux l'argile jaune qui la recouvrait, et c'est pour cela qu'on y trouve
des cailloux de quartz comme dans cette dernière. On y a rencontré aussi des dents fossiles d'éléphants. L'explication que j'indique se laisse, pour ainsi dire, toucher du doigt dans une carrière située près de Malzéville , et qui montre, dans une de ses. parties , des détritus calcaires réduits tout à
fait à l'état de sable, pendant qu'on voit, tout à côté, des bancs parfaitement verticaux d'un calcaire madréporique, abondant en peignes, dont on indiquerait l'identique au sommet de la côte. Quelquefois même il est arrivé que ces bancs en glissant se sont rassis dans une position presque horizontale, et on en voit aujourd'hui donner lieu, dans cette situation anormale, à des exploitations de moellons. De là des illusions qui ont fait croire que le calcaire oolitique descend dans les côtes à tw niveau bien intérieur à celui qu'il occupe réel-
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lement ; de la tant de déceptions causées par la rencontre del-aux affleurements de la couche de minerai de fer oolitique, lorsqu'il y a quelques années on s'occupait avec ardeur, dans la vallée
de la Moselle, de la recherche de cette couche. Les roches de formation contemporaine sont de deux sortes, la tourbe et le tuf ou travertin. La tourbe se trouve sur un assez grand nombre
de points du département, mais nulle part elle n'est l'objet d'une exploitation importante. Souvent la tourbe se trouve recouverte par un dépôt de gravier calcaire, tout analogue à de la grouine; et l'on conçoit bien, en effet, que la grouille, en raison m ième de son mode de formation, puisse
Terrains medc,rnes.
Tourbe.
se produire de nos jours. Les dépôts que l'on nomme tuf ou travertin Tutou travertin. sont produits comme on le sait, par des sources chargées de carbonate de chaux ; ils ont pour caractère de présenter une structure concrétionnée et de renfermer des coquilles et des impressions de plantes contemporaines. Jusqu'ici j'ai observé du tuf dans cinq communes différentes : à Vuisse; 20 à Bioncourt ; 30 à Morville-sur-Seille, où il constitue, sur le bord gauche de la rivière,
un gros bloc isolé dit ta roche de illorville
40 à
lai ferme de la Borde ( commune de Lénoncourt) où il est pulvérulent, et en raison de cela exploité comme amendement. Dans ces quatre localités-là les sources génératrices provenaient probablement du calcaire à gryphées arquées. 5° A la fontaine
de la Flie (commune de Liverdun) qui produit des incrustations incessantes. 6° A Athienville; les fragments de tuf de cette localité ont été recueillis par moi dans un verger attenant à un puits naturel qui s'est subitement manifesté là en 1842,