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Annales des Mines (1851, série 4, volume 19)

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PRODUCTION ARTIFICIELLE DE L'APATITE ,

EXPÉREENCES

Sur la production artificielle de l'apatite, la topaze et de quelques autres rainératte ihto rifères; Par M. DAUBRÉE, ingénieur des mines.

Introduction.

Dans un travail précédent (i) , dont l'Acadéâ mie des sciences a bien voulu voter l'insertion dans le Recueil des mémoires des savants étran ers , j'ai montré comment on peut obtenir en

cristaux l'oxyde d'étain , l'oxyde de titane et mémé l'acide silicique, en décomposant par la vapetit d'eau les chlorures correspondant à ces composé oxydés: Le procédé qui permet d'imiter ainsi arti ficieilement les minéraux qui viennent d'être cita n'est que la stricte réalisation d'une théorie sur là formation des amas de minerais d'étain à laquelle j'ai été conduit par l'étude géologique de ces d& pôts (2). Ainsi la théorie qui fait dériver certains gîtes stannifères et titanifères de la décomposition de chlorures et de fluorures d'étain et de titane se trouve confirmée d'une manière très-satisfai, S.aiiite par l'expérience. L'apatite, fort Tare dans les- filons de plomb, de cuivre , d'argent ; d'or, de cobalt et de la plu, part des métaux , est au contraire très-habituelle dans les gîtes de minerai d'étain , ainsi qu'on peut Annales des mines, 4e série, t. XVI, p. 129. Ibid., 3e série, t. XX , p. 65.

ETC. 685

l'observer dans l'Erzgebirge, à Geyer, à Ehrenfriedersdorf, à Zinnwald , à Schlackenwald et Schnfeld , ainsi qu'en Cornouailles (par exemple au mont Saint-Michel), à Bottalack et à Sainte

Agnès. Guidé par la généralité du fait, j'ajoutais dans mon premier mémoire que l'apatite doit probablement aussi son origine à l'arrivée du fluorure ou du chlorure de phosphore.

Il était d'autant plus intéressant pour la théo- de rie des gîtes métallifères de vérifier expérimentalement cette seconde assertion , qui était unique-

Ilexinpcéitlienee.

ment fondée sur l'étude des gisements, que l'apa lite

est un composé complexe qui n'a pu être encore obtenu dans les laboratoires, même à l'état amorphe. Or, cette fois encore, si on réalise par l'expérience les conditions que la seule étude géologique a suggérées, on obtient avec la plus grande facilité de l'apatite 11 suffit pour cela de faire passer sur de la chaux caustique, soumise à la chaleur du rouge sombre dans un tube de porcelaine, un courant de vapeur de perchlorure de phosphore. Ce dernier corps est complètement absorbé par la chaux qui le décompose avec rapidité, ainsi que nous allons l'indi, quer avec quelques détails. Je ne puis m'empêcher de témo;gner ici tous nies remerciements à M. le docteur Roucher pour l'extrême obligeance avec laquelle il a bien voulu m'aider dans l'exécution des expériences dont il

s'agit dans ce mémoire.

Dans une première expérience, de la chaut caustique pure fut placée dans des nacelles de pot,. celaine, que l'on introduisit clans un tube de porcelaine

,

après avoir pesé exactement le contenu

de chacune d'elles; qui était de 12 grammes. A

Maniere d'opérer.