Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1851, série 4, volume 20)

CALCAIRE SACCHAROÏDE

DU GNEISS DES VOSGES.

est en amas stratifiés très-puissants qui sont également intercalés dans un calcaire saccharoïde (1).

veines ou bien de petites agglomérations telles que q (Pl. X, fig. I , dont les contours extrêmement

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Gisement de Laveline.

Calcaire saccharoïde de Laveline. Près de Laveline on observe encore plusieurs amas d'un calcaire saccharoïde qui est une variété est lamelleux, blanc de celui vient d'être décrit grisâtre ou gris légèrement bleuâtre. (Voir Ann. des Mines, 2' sér., t. X1X, Pl. 11, fig. 1o.) On y trouve souvent du feldspath blanc qui s'est développé suivant des veines, tantôt parallèles, tantôt irrégulièrement disséminées, comme le montre la fig. Io, Pl. II; quand il devient abondant , le calcaire passe insensiblement au gneiss encaissant, duquel il n'est d'ailleurs pas séparé d'une manière nette. La composition minéralogique de ce gneiss duquel il sera encore parlé plus loin, ne diffère pas de celle que M. Naumann (2)

attribue au gneiss en général. Le calcaire de Laveline contient de la pyrosMinéraux dans ce calcaire. klérite , de l' amphibole trémolite, du mica, de la pyrite defer magnétique et ordinaire, ainsi qu'un grand nombre de petits grains noirs, éclatants, cristallins, laissant sur le papier une empreinte noire, qui sont du graphite : de même que beaucoup de calcaires saccharoïdes, il dégage d'ailleurs

par le choc du marteau une odeur fétide et bitumineuse. On y trouve aussi du sphène brun en cristaux microscopiques. Enfin il y a souvent du quartz qui forme des (i) Bulletin de la Société géol., i" s., t. XII, p. 552. De Charpentier. Essai sur les Pyrénées, p. 257. (2) Naumann Lehrbila der Geognosie,t. I, P. 545, cet.

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découpés, comme pourraient l'être ceux d'une carte de géographie, sont bien séparés, soit du feldspath"; soit du calcaire c. L'agglomération de quartz q (fig. Il ) a été représentée en vraie grandeur : p est de la pyrosklérite qui sur cet échantillon est à la séparation du feldspathfavec le calcaire C.

A Gemaingoutte, au - dessus de Velupaire, M. Carrière a observé un calea;re saccharoïde qui a tous les caractères de celui de Laveline, et qui est comme lui enclavé dans 'le gneiss. Lorsqu'on traite le calcaire de Laveline par un acide, on reconnaît qu'il renferme une très-grande proportion de minéraux qui y sont disséminés ou

qui s'y sont développés à la manière d'arborisations: parmi ces minéraux, le feldspath et le quartz contribuent surtout à le rendre très- dur, et font un peu saillie à sa surface, lorsqu'il a été travaillé; de même que le calcaire du Chippal,, il est cependant exploité pour la marbrerie d'Epinal , et ces deux calcaires se vendent au prix de 45 francs le mètre carré poli.

Calcaire saccharoïde du Saint-Philippe. Le calcaire saccharoïde enclavé dans le gneiss s'observe surtout au-dessous des anciennes mines

du Saint-Philippe, près de Sainte-Marie-auxMines (Haut-Rhin), et la carrière de pierre à

chaux clans laquelle on l'exploite contient une telle

variété de minéraux, qu'elle forme un véritable musée de minéralogie. L'état actuel de cette carrière est représenté par la fig. 12, Pl. X, qui montre les relations de gisement du calcaire C et

Gisement du Saint-Philippe.