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Annales des Mines (1851, série 4, volume 20)

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f,4

36o

INFLUENCE DU SOUFRE

361

muse. LA NATURE Ms FONTES.

Le lit de fusion des hauts-fourneaux de l'Orme,

placés dans le bassin houiller de la Loire, est essentiellement composé de deux sortes de minerais

ce minerai avec une forte proportion de castine, afin de faciliter la formation d'un sulfure de cal-

cium et d'un silicate de chaux, et de favoriser ainsi le départ de ces deux corps si nuisibles à la fonte.

Minerai peroxydé compacte de Privas (Ardèche). Argile

16,55

Peroxyde de fer . Chaux Eau et matières volatiles.

70,05 5,88 2,52 100,00

.

Minerai carbonaté des houillères. Argile

Protoxyde de fer Sulfure de fer Chaux. Magnésie.

Eau et matières volatiles.

.

73,15 37,02 5,98 o,86 o,55 42,00

99,56

Le premier est un minerai compacte d'une réductibilité moyenne et d'une fusibilité assez prononcée; le second présente à la fois réductibilité et fusibilité très-faciles, mais il est très-sulfureux. Ils sont d'ailleurs tous les deux à gangue argileuse.

De ces deux minerais, celui des

houillères

(surtout grillé ) présentait, à part la question du soufre, toutes les conditions essentielles pour une !bute grise à grains gros et Ouverts, et pour la

mettre à l'abri de la grande fusibilité des fontes sulfurées et la préserver de l'action du soufre et du silicium , qui en atténuent la ténacité , je traitai

Le premier jour du roulement, le haut-fourneau donna une fonte très-grise, avec une allure. chaude et très-régulière. Mais la nature du produit ne tarda pas à changer ; la fonte devint truitée, blanche fibreuse, et enfin blanche caverneuse

grenue, bien que l'allure du haut-fourneau fût toujours bonne et régulière. Je n'avais pas à craindre une réduction incomplète par la grande fusibilité des fers sulfurés ( fusion avant réduction) ; car le laitier correspondant était blanc, pierreux, sans indice de protoxyde de fer. Nulle variation dans l'atmosphère , toujours même chaleur et même pression au vent injecté dans le haut-fourneau , aucun changement dans le combustible; rien n'indiquait un changement pareil dans le produit. J'attribuai alors le changement observé à un re-

froidissement de la partie inférieure du hautfourneau, dû à la formation des laitiers excessivement basiques que je cherchais à produire. Leur analyse a donné Silice. . Alumine

34,50 (sans traces de fer.)

Chaux et magnésie. Soufre. Perte.

.

i'178,° 0°0

.

0,13 99,65 0,37 100,00

Pour obtenir un laitier moins basique , moins Tome XX , 1851.

2)