Annales des Mines (1851, série 4, volume 20)
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INFLUENCE pu SOUFRE
SUR LA NATURE DES FONTES.
qu'elles seraient produites en présence d'une plus grande quantité de pyrites : ce qui deviendrait dès lors nue règle générale applicable au traitement des minerais pyriteux.
L'essai fait avec un mélange de 2 p.
socs de
pyrite a donné à l'analyse sur i gramme 0,gr.07 de sulfate de baryte soit ogr.,0096 de soufre, soit encore o, 96 p. lOo. Or le mélange contenait avant la fusion 1,06 p. loo soufre. L'analyse n'en donnant que 0,96 p. Io°, nous trouvons une perte de o,so p. Dao.
De même l'essai fait avec î p. Io° de pyrite a donné à l'analyse sur gramme, 0gE03 de sulf'ate de baryte, soit o,0041 de soufre, soit encore o,41 p. socs. L'essai après mélangede pyrites contenait o,53 p. 100, nous trouvons encore une perte de cni 2 p. 100. On voit d'après ces essais faits sur des minerais qu'il y a perte de soufre, comme dans le cas de fission d'une fonte grise en présence de pyrites, et que les fou tes sont d'autant plus sulfureuses qu'elles
sont produites avec des minerais plus pyriteux ; la proportion de castine restant d'ailleurs invariable dans le lit de fusion. Dans le traitement des minerais pyriteux au haut-fourneau , pour combattre l'action nuisible di soufre sur la fonte, j'augmentai progressivement la castine sans rien changer aux minerais. Car, d'après M. Berthier (Essais par la voie sèche, t. II, p. 193) , la chaux décompose une quantité notable de sulfure de fer sous l'influence d'une
haute température en présence du charbon.
Pour ne pas compromettre la fusibilité du laitier, je cherehai d'abord quelle était la quantité maximumede chaux qu'il pouvait contenir. En fondant
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de toutes pièces de l'argile et de la castine, l'expérience me conduisît à la composition suivante, qui est une limite qu'on ne peut dépasser Silice
Alumine.. . Chaux.
.
36,0o 0,0o 54,00 100,00
Cet essai préalable fait, en ajoutant peu à peu de la castine au lit de fusion du haut-fourneau j'arrivai d un laitier blanc pierreux, sans indice d'oxide de fer, se rapprochant beaucoup de la composition ci-dessus; on y apercevait çà et là de la chaux non combinée mécaniquement entraînée.
L'allure du haut-fourneau a constamment été borne et régulière, le creuset sans aucun embarras, le combustible très-bon ; le vent chauffé à lioo° restituait la chaleur que pouvait absorber cette énorme quantité de chaux.
Malgré cette quantité maximum de castine dans le lit de fusion , je n'ai pu combattre cette
action du soufre, et pour revenir à une bonne fonte grise , il a fallu retrancher une forte quantité de minerais houillers très-pyriteux. Je cherchai alors ce que devenait le soufre en réduisant dans des creusets brasqués .10 grammes de minerai Privas aven 5 gram-
mes de laitier de haut-fourneau , 5 grammes de
castine et 0,20 de pyrite de fer. to grammes de minerai Privas , 5 grammes de laitier, so grammes de castine et 0,20 de pyrite de fer.
En -d'autres ternies , la castine variant seule dans le lit de fusion de minerais pyriteux , je cherchai ce que devenait le soufre.