Annales des Mines (1851, série 4, volume 20)
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ÉTUDES
montre que, pour le calibre de 4-44. comparé au calibre de m,5o , une différence aussi grande ne permettrait pas de séparer complétement la galène du quartz ou de la chaux carbonatée. La formule de M. de Hennezel ne donne qu'un maximum ét elle ne peut pas donner autre chose, parce qu'elle fait abstraction de la forme relative des corps à séparer. Je conclurai finalement de ce qui précède que,
si le lavage par précipitation libre ne peut pas être introduit avantageusement dans la préparation mécanique des minerais, ce ne sera pas faute
de pouvoir se contenter des classements ordi-
naires par criblages successifs. Sans multiplier les criblages au delà de ce .qui est usité dans les établissements bien tenus, et pourvu que ces criblages soient effectués avec soin au milieu de l'eau et sur des matières agitées en couche mince , le classe-
ment en ,rand aura chance de n'être pas beaucoup plus imparfait que celui qui a servi de point de départ à 'nos expériences. Il est vrai qu'habituellement les classements par criblage ne sont pas faits avec tous les soins nécessaires, et que les produits présentent d-is inégalités de calibre plus grandes encore, et surtout en proportion bien autrement notable que ce que nous avons vu ; mais il n'est pas impossible de faire beaucoup mieux, sans augmenter le nombre de cribles usités et sans surcroît de frais considérable.
Je pense même qu'on parviendrait à rendre
,
Modification ne
criblage usité.
le classement moins imparfait encore et plus économique en même temps, si opérant dans l'eau, ce qui me paraît indispensable de toute façon quand on a affàire à des _matières humides, on
renonçait à charger directement le crible d'une
SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.
549 couche plus ou moins épaisse de matière, pour ne faire tomber celle-ci sur le crible que peu à peu, au milieu d'une hauteur d'eau de quelques décimètres.
La matière divisée dans sa chute se présenterait grain à grain aux ouvertures du crible , la suppression du concours de plusieurs grains au passage d'un même trou suffirait déjà, ce me semble , pour accélérer beaucoup le passage, tout en rapprochant davantage le calibre des plus gros grains du calibre des ouvertures du crible, et je ne verrais -plus de raison théorique pour que les plus petits grains d'une même classe différassent des plus gros autrement que par le fait des différences de forme. La hauteur des grains pourrait encore cornporter des "-variations notables, mais la section transversale aurait chance de n'offrir pas plus de différence qu'il ne s'en trouve, dans les classements ordinaires entre les sections transversales des grains d'un même groupe choisis dans une classe parmi les grains les plus uniformes à l'oeil. Je crois
que la voie que j'indique est la seule qui permette d'arriver à un classement plus précis que
ceux qu'on obtient communément au moyen des différents systèmes de criblage usités , cribles râtters ou trommels. Je me suis assuré qu'en inclinant le crible de 45° environ et en l'agitant par /a partie inférieure, à raison d'un trentaine d'oscillations verticales par minute, sur une hauteur maxima de 3 à 4. centimètres, le gros ne s'accumule pas sur le crible et que, par décimètre carré de toile métallique,-on peut passer, de cette manière, une centaine de litres de grenailles ou de sables, par heure. Je ne m'arrêterai pas pour le moment à décrire Tome XX, 1851.
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