Annales des Mines (1851, série 4, volume 20)
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SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.
ÉTUDES
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doit toujours être évitée autant que possible dans les préparations mécaniques, car, pour les minerais
métalliques, c'est une cause de déchet, et pour la houille, une cause d'impureté. Il ne fliut pas croire que les cas que je cite soient
tout à fait accidentels et qu'ils tiennent à des négligenees fàciles
à
éviter. Dans l'appareil
de
Bruxelles le travail était entièrement réglé par la machine, et , pour ce qui concerne le minerai de plomb, le soin de l'ouvrier ne saurait empêcher que les frottements dont il s'agit soient répétés de 250 à 15oo fois par criblée, suivant l'amplitude de l'oscillation ; qu'en outre, avant d'être soustraite au mouvement de l'eau, la partie lourde de la mutière subisse communément dix criblées, sans utilité pour sa purification , mais uniquement pour en faciliter la récolte avec la raclette, et qu'enfin une partie du minerai-, précisément la plus riche, soit laissée sur la grille, souvent pendant toute une journée , pour préserver la toile métallique de l'atteinte de la raclette. On comprendra donc que, puisque le travail normal des cribles à secousses ou à piston soumet les grains métalliques à des chocs et à des frottements répétés plusieurs milliers de fois , il n'est pas étonnant qu'il en résulte inévitablement des effets analogues à ceux quej'ai rapportés. Ils sont plus ou moins nuisibles, suivant que la matière utile est plus ou moins friable.
Ce définit des différents appareils de criblage usités semblerait devoir être considérablement amoindri , si l'on opérait sur des matières préalablement classées par précipitation , d'abord parce que la meilleure partie du minerai ptir se trouve-
rait naturellement séparée par la précipitation même et n'aurait pas besoin de subir le criblage, ensuite parce qu'en raison des différences de cali-
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bres qui existeraient entre les grains de densités différentes, les plus lourds passeraient , pour la plupart , à travers la grille aussitôt qu'ils y arriveraient, etse trouveraient soustraits de cette manière à la cause de déchet que j'ai signalée. Ainsi, soit qu'on la considère comme pouvant, dans certains cas, remplacer quelques-uns des anciens procédés de lavage, soit qu'on n'y voie qu'un
auxiliaire utile de ces procédés, la.précipitation libre, sans classement préalable, mérite incontestablement de fixer l'attention des personnes qui s'occupent de préparations mécaniques.
Reste à trouver' un appareil capable de faire accepter ce nouveau procédé de séparation. Le moment n'est pas venu de décrire l'appareil
auquel mes recherches m'ont conduit et dont un premier modèle a fonctionm:. Le jeu de cet appareil est essentiellement fondé sur l'emploi d'une eau courante : avant de le décrire- nous aurons donc à étudier l'influence du mouvement de l'eau sur les résailtats de la précipitation. Cependant, comme il importe de montrer, sans plus attendre, que le nouveau système n'a rien d'impraticable, je ne terminerai pas ce chapitre sans donner une idée succincte d'un premier projet qui laisserait sans doute beaucoup à désirer pour le traitement de niasses considérables de matières de peu de valeur; niais qui , pour des quantités moyennes de minerais métalliques , pourrait suffire à la rigueur.
Qu'on se représente une fosse de 3 mètres en- Prellika' projet viron de profondeur, longue de rm,5o, par exein- d .1'1=1 de pie, et large d'une soixantaine de centimètres. et le lavage Cette fosse , capable d'être remplie d'eau et vidée pPretptto aervLedue. à volonté, serait divisée en trois prismes verticaux, au moyen de deux cloisons parallèles en bois ou