Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)

TERRAIN HOUILLER

DE SINGE Y (CÔTE-D'oc).

terminé lui-même par le joint de la brisure du terrain primitif; cette supposition ne doit pas s'éloigner de la réalité : elle prendra plus de certitude à mesure que s'avancera cette description. Les couches plongent au sud en masse et ne paraissent avoir nulle part de relèvement. Au reste, la position presque verticale de ce ter-

gent tantôt au sud, tantôt au nord ; habituellement ils sont à grandes lames de mica blanc argentin, entre-

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rai, dans un pays très-découvert et coupé de nombreux ravins, en rend l'étude facile et fait disparaître Son rôle orographique

est à peu Pres nul.

beaucoup de chances d'erreur. Ce terrain ne joue aucun rôle dans l'orographie du pays ; il n'est même pas marque sur le sol primitif par

une rainure constante : en beaucoup de points, sa. tranche affleure exactement sans dépression sensible le plan du plateau de granite toujours un peu altéré et recouvert d'arène à la surface ; le Serein qui dans son murs sinueux le coupe trois fois complètement et l'entame à quatre autres reprises, sur une longueur de 8 kilomètres, loin d'y ouvrir de préférence son lit, comme on l'aurait pu penser, l'épargne souvent pour mordre

dans le granite et dans le porphyre qui l'enclavent .

Détails

laissant de lui, parfaitement intacts, des promontoires et des presqu'îles qu'on s'attendrait à trouver démolis, Le micaehiste , dégénérant à chaque pas en gneiss,

iTer TIeiCjsiisste forme une bordure constante au mur de ce terrain tout dd",:,";;',,.

le long de son affleurement dans la Côte-d'Or. Son épaisseur qu' on peut souvent mesurer exactement grâce 41,,g entailles du Serein, varie de 2 oo à 600 mètres ; il passe insensiblemement au granite à grain moyen avec lequel il est comme fondu, et dont il enclave des veines et des amas considérables; celui-ci passe plus insensible-

-ment encore au granite porphyroïde à grands cristaux de feldspath orthose du plateau de Vieux-Château et Montberthaut. Ses feuillets, souvent contournés et froissés, sont toujours très-inclinés à l'horizon et pion-

laçant des plaques et des noyaux de quartz hyalin blanc laiteux; tel est le micaschite du moulin de Villars qu'on peut prendre pour type et qui occupe la moitié de l'es, pace compris entre Villars et Thostes , produisant sur les bords du Serein les escarpements les plus pittoresques. D'autres fois il est à petits feuillets de mica bronzé

et rouge lie-de-vin, très-foncé, presque sans interposition de grains de quartz, et constitue alors une roche tendre et friable qu'on peut voir au pont de Beaure,,, gard , sur la route qui va de ce village à Courcellesles-Semur. Souvent enfin ses feuillets s'écartent, leurs interstices s'injectent de feldspath orthose rosé, et l'on a un gneiss dont les caractères sont .plus ou moins accentués, ou se rapprochent de plus en plus, au contraire, de ceux d'un granite schisteux. De nombreux filons de pegmatite pénètrent la masse du gneiss ; ce sont sûrement des injections contemporaines de l'éruption du granite qui d'un dépôt primitivement argileux et schisteux et d'origine sédimentaire ont fait la roche éminemment cristalline que nous

voyons aujourd'hui. Ces filons n'ont en général que quelques décimètres d'épaisseur ; quelquefois ils coupent obliquement les feuillets du mica, mais plus généralement ils sont parallèles à leur direction, avec des branches latérales faiblement inclinées sur le tronc. Si on les suit avec un peu de persistance, on les voit presque toujours commencer et finir en biseau ; ainsi la plupart des fissures par lesquelles les injections se sont faites, se sont presque immédiatement fermées

et ressoudées. Près de ces filons se trouvent souvent de simples noeuds de pegmatite autour desquels se con' tournent et se plient les feuillets de mica. Quelquefois,

Filons

de pegmatite

et de quarts inclus

dans ce gneiss.