Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)
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INFLUENCE DES PROGRÈS DES LOCOMOTIVES
devancé et dépassent encore jusqu'à présent celles des tracés les plus difficiles. La rivalité si active des deux largeurs de voie a contribué d'ailleurs plus encore que les besoins réels du service à stimuler les efforts des constructeurs, et c'est sous l'influence de cette surex-
citation que la surface de chauffe a pu être portée à
chandises, si la sécurité ne pouvait être gravement
200 mètres quarrés, et même au delà, dans des machines
compromise par la tendance à l'accroissement simultané du diamètre et de la pression.
surtout celles de la vitesse, pour les voyageurs, ont
à voie étroite. Mais de semblables tours de force ne sont possibles, dans les machines à grande vitesse, qu'en exagérant la longueur et surtout le rapprochement des tubes, l'écartement des essieux, et en plaçant un bouil-
leur dans le foyer dont la capacité est alors à peine
les locomotives à petite vitesse.
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à la largeur de la voie, sans excéder la limite, assez large d'ailleurs, que la hauteur du centre de gravité ne doit pas dépasser ; tandis que dans les machines à grande vitesse et par suite à grandes roues motrices, la distance des roues limite le diamètre de la chaudière, qui ne pourrait être placée beaucoup au-dessus de l'essieu moteur sans compromettre la stabilité. Le constructeur de la Bavaria a amplement usé de la latitude que lui laissait sur ce point le faible diamètre des roues et c'est ainsi qu'il a pu obtenir une surface de chauffe largement suffisante sans donner aux tubes, comme dans la W. Neuslaclt et dans la Seraing , une longueur inusitée, et sans recourir, comme dans la Vindobona , à la forme elliptique imposée par la longueur beaucoup moindre, quoique déjà excessive dans ce cas, du corps de la chaudière. Le diamètre de la Bavaria excède même la limite à Nouvelles machines à petite laquelle on s'est arrêté jusqu'à présent sur les cheminsdu chemin à large voie : les machines du Great-Western ont des nerà.' 1 chaudières de m,45, chiffre qu'il serait facile, il est vrai, de dépasser, surtout pour les machines à mar-
sible de rendre étanches les joints des tubes en serrant les viroles. Cette considération, secondaire dans les cas ordinaires, devient donc capitale dans celui-ci on ne peut mettre en balance avec elle un peu plus de facilité dans la conduite de la machine, un peu plus d'économie de combustible. La Bavaria l'a emporté, mais il est probable que l'avenir appartient sinon à la Seraing telle qu'elle est, du moins aux principes essentiels de sa construction. La première ne paraît être véritablement qu'une solution d'expédient. Puissance Si considérable qu'elle soit, la puissance des mades machines du Semmering chines du Semmering est cependant inférieure à la licomparée à celle des machines mite atteinte précédemment par quelques constructeurs déjà construites. anglais. Sous ce rapport, les exigences du mouvement dcs marchandises sur les lignes à très-grand trafic et
Latitude pour le diamètre des chaudières dans
SUR LE, TRACÉ DES CHEMINS DE FER.
suffisante même pour des cokes de qualité supérieure, à moins de lui donner une longueur souvent inadmissible. On n'a pas besoin de recourir à de semblables expédients dans les machines à vitesse très-réduite. Rien n'empêche alors d'exhausser le corps cylindrique et de lui donner un diamètre égal ou même supérieur
Bientôt sans doute, la Bavaria ne sera plus un exemple unique d'un diamètre aussi considérable dans les machines à voie étroite. Déjà ce diamètre est porté à tm,5 o dans les puissantes machines que la compagnie
du chemin de fer du Nord destine spécialement au transport des charbons, et dont plusieurs viennent de lui être livrées (1). (e) On verra avec intérêt les principales dimensions de ces TOME I, 1852.