Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)
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EMPLOI DE LA. VAPEUR D'EAU
avantage l'amalgamation directe au minerai ou à la matte grillée ; il suffit de mélanger dans des tonnes tournantes le minerai grillé avec du mercure pour en retirer tout l'argent. Une opération intermédiaire s'ajouterait donc à celles que j'ai décrites si on voulait retirer en même temps que le cuivre l'argent que renferment les cuivres gris ce serait l'amalgamation directe de la matte grillée.
On éviterait ainsi le procédé si défectueux de la liquation sans avoir à passer avant d'amalgamer par une chloruration dont l'expérience a démontré les inconvénients. Je ferai en outre observer que les procédés
Grillage des speiss de nickel et de la blende.
employés en Allemagne pour éviter l'emploi du mercure sont inapplicables aux Minerais très-chargés d'arsenic et d'antimoine. Je signalerai encore quelques cas où le grillage par la vapeur d'eau pourrait être employé les usages du nickel augmentent tous les jours ; le grillage des speiss est une opération compliquée, et sans nul doute l'emploi
de la vapeur d'eau faciliterait le départ de l'arsenic et de l'antimoine ; enfin, dans l'industrie du zinc, on pour-
rait peut-être en tirer quelques avantages ; en effet, les gîtes calaminaires s'appauvrissent de jour en jour, la blende, au contraire, est signalée dans tin grand nombre de localités : le traitement de ce dernier minerai est rendu très-difficile par l'imperfection actuelle des
inoyens de grillage. On sait, en effet, qu'une partie considérable du sulfure se transforme en sulfate, et cela en pure perte, car en présence du charbon le sulfate ne donne pas de zinc métallique, mais reproduit simplement le sulfure : or j'ai reconnu que la blende
Conclusion.
grillée par la vapeur d'eau se transforme en oxyde sans former de traces de sulfates. En résumé, j'ai fait voir dans cette notequ' elle était
DANS CERTAINES OPÉRATIONS MÉTALLURGIQUES. 457
l'action de la vapeur d'eau sur les binerais ou mattes de cuivre arsénifères et antimonifères , sur les speiss et sur la blende. J'ai décrit le procédé que j'ai employé en petit pour le grillage ; j'ai démontré les avantages que l'on pourrait retirer en grand de son application au traitement des minerais de cuivre ; j'ai fait voir comme conséquence de son emploi la possibilité d'appliquer l'amalgamation directe pour extraire l'argent des cui-
vres gris et les avantages de cette opération ; je me
réserve de publier plus tard la suite de mes expériences, espérant pouvoir appuyer par des chiffres les résultats économiques que j'ai annoncés, et prouver
que dans la pratique se trouvent réalisées les deux conditions que toute méthode nouvelle doit remplir pour être applicable et qui sont : l'amélioration des produits, l'économie dans le traitement.