Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)

DANS LE BASSIN DE COMMENTRY.

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EXPLOITATION DE LA HOUILLE

sont en général bien stratifiés et durs; les terrains tendres de la surface sont peu épais, les schistes ne deviennent tendres que dans le voisinage des couches, surtout aux approches des plis que forme le toit de la grande dans les renflements de l'Union et de SaintAntoine. Ces conditions sont éminemment favorables à l'exploitation par remblais ; car, ainsi qu'on le verra dans ce mémoire, il importe d'avoir à sa disposition des matériaux durs et de gros échantillons. La découverte de la houille dans la concession de Ancien mode d'exploitation. Commentry paraît remonter à la fin du xvie siècle ; l'exploitation a eu lieu pendant près de deux cents ans sur l'affleurement de la couche, sans aucune règle et par chaque propriétaire. Les extracteurs se servaient de treuils à bras ou de manéges à chevaux, enlevaient la houille par des travaux à ciel ouvert, en prenant la totalité du combustible : ou par travaux souterrains, en exploitant par étages successifs, en descendant, laissant dans chaque étage une série de piliers pour soutenir les plafonds, et sans remblayer ; ce mode d'exploitation s'est continué sous le régime des concessions jusqu'au moment oit il a été remplacé par le nouveau système que je me propose de décrire. L'ancien système d'exploitation s'étend jusqu'au niNouveau mode d'exploitation. veau de 62 mètres environ au-dessous de la surface. Tous les niveaux inférieurs sont exploités d'après le nouveau système ; voici en quoi il consiste : Tous les i mètres à peu près on ouvre un étage, la galerie de roulage est établie sur le mur de la couche. Elle le suit clans toutes les sinuosités, excepté lorsqu'il fait des crochets trop grands ; clans ce cas on la mène en plein charbon et de manière à rejoindre le mur un peu plus loin. Cette galerie a 21',5o de largeur en bas, 2',50 en haut et 2m, io de hauteur. Ces dimensions doivent

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exister en dedans des bois, lorsque les parois ont besoin d'être étayées. La pente adoptée estla plus faible possible, om,005 au plus en descendant vers le puits. Il suffit que les eaux puissent s'écouler ; cela est indispensable, car

si cette pente est favorable à la descente du charbon, elle est un obstacle à la remonte des remblais. A partir de la galerie de roulage on ouvre tous les î o mètres une

traverse formant à peu près avec elle un angle droit toutes ces traverses sont parallèles entre elles, afin de conserver aux piliers une épaisseur à peu près constante. Elles ont 'im,5o de large et 2"',50 de hauteur ; leur section en travers est rectangulaire; on les pousse jusqu'au toit de la couche. Dès que la galerie de roulage et ces traverses ont acquis un certain développement, le travail préparatoire de l'étage est terminé et l'exploitation véritable peut commencer. A l'extrémité de chaque traverse on ouvre à droite et à gauche, sous le toit, deux bouts de galerie d'allongement qui traversent les deux piliers voisins. Les dimensions de ces bouts de galerie sont variables suivant les allures du toit dans le voisinage. S'il est contourné, ce qu'il est facile de constater d'avance au moyen des plans de la mine, les schistes sont brisés et peu adhérents; dans ce cas, il faut adopter de petites dimensions, 2 mètres de large au plus et 2m,5o de haut. Sinon on est presque certain de provoquer l'éboulement des schistes du toit-, il se fait alors une cloche toujours beaucoup plus diffi-

cile et dangereuse à remblayer qu'une galerie ordinaire. Si au contraire le toit présente une allure régulière, les schistes sont en général bien stratifiés, et on peut ouvrir ces petites galeries d'allongement sur 5 mètres de large et 2",5o de hauteur. Leur section, comme celle des petites traverses, est rectangulaire autant que possible. Pendant l'exécution de ces bouts de galeries,