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EXPLOITATION DE LA HOUILLE

on soutient le plafond, si cela est nécessaire, par quelques buttes que l'on retire la nuit, pendant le poste de remblais. Ces derniers se posent de la manière suivante :

on construit, avec de gros matériaux, un mur vertical de mètre d'épaisseur; on choisit de préférence les gros schistes plats, et on lie la maçonnerie autant que possible en croisant les joints des pierres ; derrière ce mur, on jette à la pelle et à la main les matériaux tout venants ; on les bourre le mieux possible, de manière à ne pas laisser de vides entre les remblais et le plafond.

Les deux bouts de galeries et la traverse étant ainsi remblayés, on recommence tout le long du mur deux autres bouts de galeries que l'on remblaye de même, en conservant toujours le même ordre dans la pose des matériaux tout venants et du mur de soutènement. En continuant ainsi, on recule jusqu'à une certaine distance de la galerie de roulage. Il ne convient pas d'atteindre cette galerie, parce qu'alors elle s'écraserait, et il faudrait beaucoup de bois pour la rétablir et lui conserver les dimensions qu'elle doit avoir. Le massif à laisser intact provisoirement dépend beaucoup de la dureté du charbon. Au lieu d'attaquer les piliers par flancs, on peut dé-

piler sur toute leur longueur en marchant vers la galerie de roulage. Cette méthode présente ces deux avantages , que l'on peut occuper plus de piqueurs dans un

espace moindre et que l'abattage n'exigeant qu'une coupe en dessous est plus facile et par suite moins coûteux. Les remblais se posent d'ailleurs exactement de même.

En suivant le même système dans chacune des traverses, on peut dépiler une grande partie de l'étage, tout en poussant de nouvelles traverses préparatoires,

DANS LE BASSIN DE COMIVIENTRY.

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et aussi la galerie de roulage vers l'est et l'ouest. Il con-

vient de mener les dépilages de front, afin de ne pas fatiguer mal à propos certains piliers qu'il serait ensuite plus difficile de traverser plus tard. Dès lors le plafond, dans la partie sud de l'étage, s'appuie doucement sur les remblais, sans secousse et sans danger pour les ouvriers.

Le charbon sort par les traverses pour se rendre dans la galerie de roulage et de là au puits d'extraction;

les remblais arrivent par le puits, se rendent dans la galerie de roulage, et de là dans les traverses. Ils suivent donc les mêmes voies, mais en sens inverse ; ils sont transportés dans les mêmes' wagons. Quand on est parvenu aux limites assignées à l'étage, on enlève en reculant les massifs réservés le long de la galerie de roulage ; cette galerie est remblayée en même temps

que ces massifs, et de proche en proche on vient se fermer au puits d'extraction. Depuis dix-huit mois, cette

méthode d'exploitation est en activité dans l'un des nouveaux étages et l'on n'a qu'à se louer de son application. Tout fait présumer que l'on parviendra à enlever complétement la première tranche ; ce travail terminé, on laissera le plafond s'asseoir sur les remblais, et dès qu'il sera parvenu à l'immobilité ou à peu près, on ouvrira sur ces mêmes remblais un nouvel étage que l'on traitera comme le premier; en continuant de s'élever ainsi, on parviendra jusqu'aux premiers remblais de l'étage supérieur. Comme il se sera écoulé un temps fort long depuis leur pose et qu'ils auront subi à diverses époques d'énormes pressions, il est probable qu'ils seront devenus assez compactes pour former plafond. Ceci est peut-être exagéré, mais si l'on ne peut s'élever aussi haut, il est évident qu'il suffira de laisser une planche de charbon assez mince entre ces vieux