Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)
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CHEMINS DE FER D'ANGLETERRE
MATÉRIEL ROULANT.
voyageurs peuvent courir, mais encore pour la régularité du service. C'est surtout pour les questions qui se rattachent au matériel roulant qu'on remarque en Angleterre, comme
les questions qui se rattachent à la construction du matériel roulant ; il serait bon maintenant de jeter un regard en arrière et de porter quelque jour, par la dis-
partout ailleurs, dans le personnel des ingénieurs, l'absence de vues d'ensemble et de principes généraux; chacun travaille de son côté et sur son propre
tainement possible d'établir dans la construction des
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fonds d'imagination et d'expérience. Cependant on voit de temps en temps certaines opinions prévaloir, réagir
pendant un temps sur la construction du matériel et tomber ensuite dans le discrédit pour faire place à un système diamétralement opposé; ces revirements d'opinion sont la meilleure preuve de l'absence de principes et S'expliquent par le peu d'intérêt que les ingénieurs-mécaniciens attachent en général à l'élément théorique dans leurs travaux de construction. On peut citer parmi ces revirements d'opinion la question des machines à cylindres intérieurs et extérieurs, celle de la hauteur du centre de gravité, etc. ; - maintenant encore on ne recule devant aucune objection pour aug-
menter la dimension des foyers et de la surface de chauffe, on augmente indéfiniment l'écartement des essieux extrêmes, on élève constamment la pression dans les chaudières; il y aura un jour ou l'autre une réaction qui pourra être aussi peu modérée dans ses écarts que l'impulsion à laquelle tout le monde s'abandonne aujourd'hui. En Franco, nous avons eu le tort juisqu'ici de suivre aveuglément la pratique ou le plus souvent la mode anglaise; et lorsque nos ingénieurs envoyés au delà du détroit sont tombés dans un mativais moment, il leur est arrivé de rapporter des modèles défeCtueux qu'on
a imités quand même sur la plus vaste échelle. On a déjà expérimenté à peu près sous toutes leurs faces
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cussion des divers systèmes, sur les règles qu'il est cermachines et des véhicules.
Deux points importants peuvent être considérés comme réglés, la stabilité propre des machines et la construction des ressorts ; le mode de chargement du combustible dans les foyers est également une question
qui pourra être considérée comme réglée lorsque les expériences qui sont faites sur divers chemins seront suffisamment complètes. .Diverses questions sont à l'étude, particulièrement celle de l'entraînement et de la
condensation de l'eau dans les cylindres, celle dé la construction de la couliSse de Stephenson (1), etc. Mais
il en reste plusieurs autres sur lesquelles des expériences rationnelles pourraient jeter un grand jour ; en
première ligne on peut citer la proportion à établir entre les diverses parties du foyer entre elles et avec les cylindres, l'étude des meilleurs moyens d'attache des véhicules entre eux, la limite de charge que l'on peut faire supporter aux rails par une seule paire de roues, etc. Ces recherches deviendraient faciles et pourraient être exécutées de manière à donner des résultatS décisifs, Si tout le monde était bien pénétré de leur incontestable utilité. S jer Machines locomotives.
Les machines locomotives que l'on voit sur les che(1) Le travail de M. l'ingénieur des Mines Phillips, dont il sera question plus loin, a été terminé postérieurement à la rédaction de ce qui précède.