Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)
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MATÉRIEL ROULANT.
CHEMINS DE FER D'ANGLETERRE.
dont les éléments viennent d'être calculés sont les nouvelles machines à marchandises du chemin de fer du Nord, destinées à remorquer trente wagons de houille pesant chacun, avec leur chargement, IO tonnes, et pesant elles-mêmes 55 tonnes; en admettant que le tender pèse 12 tonnes, on peut former le tableau comparatif suivant : Poids brut du convoi Diamètre des roues motrices. Charge pour l'adhérence Diamètre des cylindres Course des pistons. Surface de chauffe du foyer.. Surface de chauffe des tubes. Surface de chauffe totale
Valeurs
Nord
calculées.
/155%00
t1oo`,00
33t,00
28`,50
1m,30
om,46 om,68
om,62
ego,
11m%94
125mMo
13imU4.
Des machines de cette puissance ne peuvent être obtenues qu'en donnant à la chaudière un diamètre considérable et en donnant un très-grand développement au foyer. Dans les machines du chemin de fer du Nord, la surface de chauffe du foyer paraît un peu faible, ainsi que celle des tubes ; pour la ramener aux dimensions résultant de la double règle que j'ai appliquée aux calculs précédents, il faudrait reporter le bâti à l'extérieur,
en profiter pour élargir le foyer sans l'allonger et y placer un bouilleur longitudinal de la forme de ceux qu'on emploie assez généralement en Angleterre et que
je décrirai plus loin ; on pourrait par suite placer vingt-cinq à trente tubes de plus et on obtiendrait Surface de chauffe du foyer Surface de chauffe des tubes.. . Surface de chauffe totale.
13 .
13o
iâ3
La machine satisferait alors à toutes les règles que j'ai indiquées ; le diamètre des roues un peu grand con-
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vient d'ailleurs à une ligne dont le trafic est aussi considérable et aussi varié. J'ai donné aux paragraphes précédents un développement peut-être trop considérable; je m'y suis trouvé entraîné au fur et à mesure que j'obtenais les résultats qui s'y trouvent consignés, sur lesquels je n'avais aucune idée arrêtée d'avance, et qui dans quelques cas même se trouvaient en désaccord avec mes opinions antérieures ; j'ai pensé qu'il était utile de porter la discussion sur ce terrain, pour provoquer au moins la recherche des règles propres à guider les constructeurs de machines, qui n'ont eu jusqu'ici que le tâtonnement et la comparaison de quelques faits isolés, pour se diriger dans une question aussi délicate que celle du choix des éléments qui constituent la puissance d'une machine. Je n'espère pas avoir résolu la question, je la livre entamée aux ingénieurs qui pourront y introduire des éléments plus nombreux et une connaissance plus complète des mérites et des défauts des diverses machines qui ont été construites jusqu'ici. On fait un usage fréquent en Angleterre des bouilleurs placés dans le foyer, au moyen desquels on augmente dans une forte proportion la surface de chauffe directe. En France cette disposition n'est pas généralement en faveur ; cela résulte surtout de ce qu'on a fait usage de bouilleurs transversaux qui sont une grande gêne pour la conduite du feu et qui deviennent un obstacle pour faire tomber rapidement les barreaux de la grille lorsqu'il faut jeter le feu par suite d'un accident, d'autant plus que ces bouilleurs ont été en général placés dans des foyers de trop petite dimension ; d'ailleurs ces bouilleurs transversaux mal disposés pour faciliter le dégagement de la vapeur ont donné lieu souvent à des fuites et à un entretien dispendieux. Dans les