Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)
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BULLETIN.
BULLETIN.
portés d'Angleterre à grands frais, et des ateliers montés sur le plan le plus perfectionné. L'entreprise de la Nouvelle-Almaden
a aujourd'hui une puissance productive de 10.000 quintaux par an, et atteint souvent jusqu'à 6.000 livres de mercure par jour. Le minerai a un rendement moyen de 50 p. 100. C'est presque le quintuple du minerai de la Nouvelle-Almaden en Espagne.
Déjà la Californie commence à exporter du mercure. Les bouchés principaux sont le Chili, le Pérou et le Mexique. Le prix de ce produit varie à San Francisco de 5%15 à 5 fr. la livre américaine de 12 onces. La Californie n'a pas de concurrence
à craindre sous le rapport de ce genre d'extraction, pas plus que sous celui de l'extraction de l'or. L'argent paraît abonder un peu moins que le mercure, du moins n'en a-t-on pas encore découvert de gisements consi-
dérables. Çà et là pourtant on trouve des traces et même des veines assez riches. Une de ces dernières, située près de Monterey, donne lieu en ce moment à une exploitation active, mais dont les résultats doivent être peu féconds, puisqu'on en parle à peine à San Francisco. Le platine se rencontre presque partout mêlé à l'or. En séparant au moyen du mercure ce dernier produit du fer qui l'accompagne, on trouve au fond des appareils ou une poudre impalpable, ou de petites boules argentées sur lesquelles le mercure n'a pas de prise. Cette poudre,
ces boules, c'est du platine qu'on jette pour le moment sans chercher à en tirer parti. Les sables aurifères du Gold Bluffs, nouveau placer découvert depuis peu, renferment une quantité considérable de platine mêlé au fer magnétique.
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Sur les mines de soufre de la haute Égypte. Une soufrière très-abondante a été découverte, en L850 , Bahar el Saphingue , au bord de la mer Rouge, et concédée à l'inventeur, le sieur Terranova , par le gouvernement égyptien. Une concession de dix années est faite audit sieur Terranova pour l'exploitation, en société avec le gouvernement, de deux montagnes soufrières ; de telle sorte que l'associé et l'administration égyptienne supporteront par moitié les frais de l'entreprise et jouiront également par moitié des produits. D'après la déclaration du concessionnaire et de M. Wilkinson,
son associé, les travaux, poussés depuis ledit mois de juillet jusqu'à la fin de i85 i, donneront un produit de i2.500 quintaux métriques. On espère pour l'année prochaine la quantité de 25.000 quintaux.
Le minerai rend 45 p. loo de soufre purifié et bon à livrer. Le quintal de soufre tout fabriqué ne revient pas à plus de io piastres, soit 2f,50, vu le bas prix de la main-d'oeuvre. L'expérience en a été faite. Le transport de la marchandise de la mine à Kèneh , cinq journées de désert, s'opère à dos de chameau sur le pied de 25 piastres, soit 6%25 pour 2 quintaux, charge ordinaire d'un chameau. De Kêneh à Alexandrie, par le Nil, o`,5o le quintal.
Frais de magasinage et de douane, 0,74 le quintal. Ainsi le soufre égyptien rendu à Alexandrie, lieu d'embar-
Pour que rien ne manquât à la richesse minérale de ce
quement pour l'Europe, ne reviendra pas à la compagnie à
pays favorisé, on vient de trouver près de Benicia , au fond même de la baie de San Francisco, une couche de charbon de l'espèce dite cannel coal. Cette découverte, qui cause une grande sensation sur les lieux, aura pour effet, si elle se confirme, d'avancer de trois siècles la grandeur de cet État, en le plaçant sur une base plus stable , plus régulière et moins dé. _ moralisante que l'or et les autres métaux précieux.
plus de 7 francs le quintal. Le prix de vente sera fixé par les entrepreneurs suivant leur convenance et d'après les offres qui leur seront faites : aucune limite ne leur est imposée à cet égard. Le commerce devra s'adresser au gouvernement égyptien pour la moitié appartenant à celui-ci, et à la compagnie Terra-
(Extrait d'une lettre de M. BILLON, consul général de
nière et dont elle disposera en toute liberté. Il est à remarquer cependant que le soufre d'Égypte ne don-
France en Californie, à M. le ministre des affaires étrangères. 28 août 185i.)
nova, Wilkinson, etc., pour la part qui revient à cette dernera pas matière à une exportation en Europe cette année, par la raison que, sur les 12.5oo quintaux présumés, 5 à TOME I, 1852.
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