Annales des Mines (1852, série 5, volume 1)
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MUFFIN.
Le mouvement en retrait que j'ai signalé par quelques-unes de mes dernières dépêches tend à se ralentir ; les bateaux à vapeur à destination de Panama, qui partaient tous avec des moyennes de 5oo passagers, sont aujourd'hui embarrassés de trouver leur compte normal de 2 5 o .
Le mouvement en retour commence déjà à se prononcer, et ainsi que cela a eu lieu dans les premiers temps, des masses immenses d'émigrants se dirigent de nouveau vers la Californie. Tout annonce que l'émigration de l'année qui va commencer sera la plus forte qu'on ait encore vue. D'un autre côté, les mines récemment découvertes dans l'Australie commencent à fixer l'attention même de la population de cet État. Un grand nombre de navires est affiché pour Sydney, et tous paraissent trouver des passagers ; ce sont généralement des Anglais qui, peu contents de l'accueil qu'on leur fait ici, reprennent la route de cette ville d'où ils étaient partis. Des Américains, çà et là quelques Français, s'embarquent avec eux ; ces bâtiments emportant aussi bien des marchandises que des passagers, contribuent par là à soulager
BULLETIN.
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trouve une veinule de houille de 2 à 4 centimètres d'épaisseur, qui se divise parfois en deux ou trois ramifications, sans augmentation dans l'épaisseur totale de la matière combustible.
Au-dessous de l'argile feuilletée existe un banc de grès à peine entamé; son grain est d'une grosseur moyenne: sa couleur, le gris sale moucheté de points blancs kaoliniques. A 5o mètres à l'ouest de la Roque et sur la déclivité du mamelon, dont les bâtiments occupent le sommet, on voit saillir une roche de grès dur d'un gris jaunâtre. Au-dessus, le sol est éminemment argileux, et la teinte rouge du terrain, les fragments que l'on rencontre y indiquent la présence du fer carbonaté décomposé. A 800 mètres au S.-S.-E. de la Roque, dans une vigne plantée sur le revers d'un ravin, le sol est parsemé de fragments de la roche sous-jacente; elle offre tantôt un grès de couleurs claires à grains moyens, peu micacé, tantôt un grès jaunâtre à grains fins, micacé, se divisant en plaques d'épaisseur uniforme. Le terrain y affecte une teinte jaune bien prononcée.
En creusant le sol de cette vigne, on y a, dit-on, rencontré
cette place déjà si fortement encombrée. Une activité si grande,
des veinules de charbon analogue à celle trouvée dans le puits
transportée tout d'un coup au milieu des mers naguère si peu fréquentées, n'indiquerait-elle pas quelque but providentiel dont la portée nous échappe encore? (Extrait d'une lettre de M. DmoN. 3 décembre 1851.)
de la Roque. Une observation faite dans le puits a indiqué la direction des couches à l'O. 210 N. Elles plongent au S. 210 0. sous un angle d'environ 120 avec l'horizon.
Sur un gîte de combustible minéral découvert dans la commune de Salagnac, canton d'Excideuil (arrondissement de Périgueux).
les schistes argileux métamorphiques qui constituent les mon-
C'est au hameau de la Roque, situé à l'ouest de Salagnac entre Bellegarde et les Roussettes, que ces indices ont été rencontrés dans un puits approfondi pour donner de l'eau à une métairie. Le terrain traversé jusqu'à 5 mètres de profondeur consiste
en argile grise, onctueuse, sans stratification distincte, empâtant une grande quantité de rognons sphéroïdaux de fer carbonaté en partie décomposé et transformé en oxyde rouge et en hydrate de fer. De 3 à 4 mètres, on a recoupé des argiles grises un peu feuilletées, à peine bitumineuses par places. Au milieu se
Ce lambeau de terrain houiller, dont on ne peut contester les caractères, aurait une étendue apparente de 1 kilomètre quarré tout au plus ; car, s'appuyant près de la Roque contre tagnes au nord, il descend au sud jusque vers le ruisseau de Murand (affluent du Dalon), dont la rive droite ne présente que le grès bigarré bien caractérisé. Mais il pourrait bien plonger
sous ces dernières roches et se prolonger vers l'est et le sudest, en remontant la vallée, dans les bois qui en couvrent la surface. La houille obtenue de la veinule traversée par le puits varie dans son aspect : tantôt elle se casse en fragments pseudoréguliers , dont les tranches dures ont peu de brillant ; tantôt elle se brise en petits éclats, dont les surfaces courbes sont miroitantes. Dans l'un et l'autre cas, elle se comporte au feu comme une houille sèche à longue flamme.