Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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GÉOLOGIE
de montagnes escarpées qui semblent former la partie centrale du minéral tant à cause du grand nombre de mines abandonnées qui s'y trouvent que par celui des mines riches dont la tradition a conservé les noms. Il
serait superflu d'entrer ici dans la nomenclature de toutes ces mines où l'on ne peut plus pénétrer sans de
Usine
de San José.
grandes dépenses préalables ; je citerai seulement celle de la Vireyna, de laquelle on ne raconte pas moins de merveilles que de celle d' Astultnaraca, et dont on assure que les plctnes produisaient en abondance un minerai qui renfermait plus de 5o p. 100 d'argent à l'époque de leur envahissement par les eaux. Le vinage de Castro-Vireyna est situé sur la limite occidentale du minéral, à l'origine d'une ruine qui conduit jusqu'à Pisco le trop-plein du lac de San Francisco; l'usine de San José se trouve à une demi-lieue plus bas que le village dans le fond même du ravin. C'est un ancien ingenio presqu'en ruines, comme tous ceux dont on rencontre les traces nombreuses sur les bords du torrent, et que la société de Castro-Vireyna a restauré tant bien que mal pour y traiter les minerais de Caudalosa. L'usine se compose : i° d'une machine pour broyer à sec, appelée rastra; elle consiste dans un axe vertical auquel est adaptée vers le bas une espèce de roue horizontale mise en mouvement par l'eau qui descend dans
un canal incliné et vient frapper avec sa vitesse acquise des aubes entaillées grossièrement dans la roue. L'appareil moteur est couvert par une voûte sphérique en pierres sèches, percée au milieu pour laisser passer l'axe et sur laquelle on installe avec de gros blocs de
porphyre dressés sur une face un espèce de plan
ou
sole qui reçoit le minerai. L'axe met en mouvement au moyen de bras perpendiculaires et de fortes lanières de
Du ',Ému.
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cuir deux pierres de porphyre percées d'un trou vers une de leurs extrémités pour attacher la lanière de cuir. C'est le frottement de ces deux pierres sur la sole qui broie leminerai que l'on tamise au fur et à mesure pour rejeter le menu sur la sole. 2° De deux fourneaux de grillage en grosses briques de terre non cuite et dont la construction est si vicieuse que les fumées antimoniales et sulfureuses sortent presque entièrement parla porte qui ouvre sous la halle des fourneaux au lieu de se dégager par les deux cheminées que porte chaque fourneau ; ces cheminées ont évidemment une section insuffisante pour déterminer le tirage. Le combustible employé au grillage est, comme a Pucarà, la fiente de lamas recueillie sur les montagnes environnantes. Le minerai moulu et tamisé est mélangé avec une certaine quantité de relaves provenant des opérations précédentes, afin d'empêcher qu'il ne s'agglomère pendant la première période du grillage, plus on l'étend en couche mince sur la sole du fourneau. On chauffe avec précaution d'abord en remuant constamment les
farines avec une sorte de pelle en fer, puis on augmente peu à peu la température, mais sans dépasser cependant le rouge sombre ; il se dégage d'épaisses fumées blanches qui entraînent sans aucun doute une
grande quantité d' argent et au bout de douze heures à peu près, lorsque le beneficictdor , qui dirige toutes
les opérations techniques de l'usine, juge que la matière est suffisamment grillée, on la retire et on la transporte au patio d'amalgamation. On a remarqué que toutes les fois que le grillage est poussé trop loin , c'està-dire jusqu'à ce que les farines lavées dans une petite
assiette de bois ne laissent plus de résidu de minerai non grillé et possédant encore l'éclat métallique, on TOME i[ , 1851.
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