Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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102 De Castro -Vireyna à Pisco.
GÉOLOGIE
redescendre jusqu'à ia nier sin' le versant occidental de la Cordillère. Au lieu de Suivre la vallée qui prend son
origine à Castro-Vir eYna et aboutit à une plaine de' sable, a peu de diStanCe de Pisco, j'ai laissé cette vallée sur la gauche à parti r -du petit Puebto de Cinto, j'ai traversé un des contre-forts de la grande chaîne jusqu'à la vallée de Hitaftarà dont les eaux descendent aussi jusqu'à Éiseo. J'ai franchi eliSiiite et déjà un peu plus près dela Mer tin second cotitre-fort jiiSqu'à la vallée d' Yca. Cette dernière ville, capitale d'une des provinces agricoles du Pérou , est située Ver§ le Milieu d'une plaine sablonneuse de huit à dix lieue§ àe large, qui s'étend parallèlement à l'océan Pacifique et é:outil-Me vers le nord jusqu'à Lima. Partout où lés irrigations artificielles sont possibles, le sol de cette plaine est d'une admirable fertilité ; le reste, et c'est malheureusement la plus
grande partie, est absolument dépourvu de toute végétation. Depuis Castro -Vireyna jusqu'au pueblo de. Cuchicc-tacha , qui se trouve de l'autre côté du premier contre-
fort, dans la vallée de Huaitarci , le chemin très-accidenté offre une Succession non interrompue de Montées
et de descentes., On ne rencontre que dés porphyres stratifiés qui variai à l'infini de couleur et de nature très-fréquemment ils sont sillennés de veinules irrégulières de carbonate de CliauX lainé:Haire ét Même régulièreinetit Cristallisé dans quelques géodes. Les veinules
de quartz apparaissent auSSi, niais plus rareMent. Au Milieu des porphyres, j'ai remarqué parfois des couchés d'une argile rouge, feuilletée. Vers le Milieu de la dernière descente qui mène à Citehicauchâ, les veinules de
carbonate de Chu* et de fuàit laiteuxdanS lés porphyres deviennent très - abondantes; daus quelques rares géodes les cristauX de .chatik Carbouatee affectent
DU PÉROU.
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la forme du rhomboèdre primitif. Fréquemment aussi l'aspect du porphyre est remarquable en ce sens que les cristaux de feldspath, plus nets que d'ordinaire, sont très-longs et très-minces et se croisent dans toutes lés directions, de manière à imiter assez bien les caractères arabes et à produire ainsi une sorte de porphyre graphique. On trouve en outre des porphyres amygdaloïdes avec noyaux feldspathiques ; ceux-ci sont blancs et à demi décomposés et quelquefois même le noyau est entièrement vide : quelquefois il est rempli de feldspath semi-transparent et laniellaire. J'ai observé plus rarement des porphyres aitiygdaloïdes dont les noyaux assez volumineux sont formés d'une substance de peu de du-
reté et d'un beau vert d'émeraude. Enfin, une quatrième espèce renferme cette même substance verte, Win plus a l'état d'amandes mais bien à celui de petites veinules irrégulières. A une lieue de Cuchicaücha, au milieu des porphyres amygdaloïdes on trouve un porphyre rouge en décomposition, affleurant sur une étendue de 25 à 5o mètres barrés. Il est traversé par de petites veinules d'une sub-
stance blanche et terreuse, ce qui Île permet pas de douter qu'il né se soit détomposé sur place ; mais ce qu'il offre de phis remarquable, c'est qu'il contient une itnmenSe quantité de petits cristaux isolés de grenats rouge S eti dodécaèdres trapézoïdaux. Parmi les échan-
tillons dont j'ai fait la remise à l'École des mines, il s'en trouve deux qui appartiennent à cette localité. Depuis Cuchicaucha jusqu'à Iiiatitatà le chemin côtoie la vallée : pendant les quatre prentières lieues, on rencontre une suCcessiOn non interroMptie de porphyres
bigarrés dont la stratification tourmentée et discordante annonce le voisinage et la pression puissante des roches granitiques. Aux porphyre S succède une alter-