Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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DESCRIPTION ET CLASSIFICATION
DES HOUILLES DE LA LOIRE.
lui qui indique si elle est à longue ou à courte flamme ; et lorsqu'on a, de plus, égard à l'apparence extérieure de la houille et du coke et à la proportion plus ou moins
Plusieurs des houilles, essayées par M. Frichoux , l'ont été également par moi , et l'accord remarquable que présentent les résultats sert de vérification réciproque aux chiffres obtenus. Il prouve aussi que les
grande de bitume et d'eau ammoniacale, il est possible de classer les combustibles minéraux d'une manière aussi sûre que si on les avait soumis à l'analyse élémentaire.
La septième colonne donne la couleur des cendres ; enfin, la huitième fait connaître en détail les propriétés physiques des houilles et des cokes, leur emploi dans les arts, et en général tous les faits qui se lient à la connaissance exacte des combustibles essayés.
Pour compléter et contrôler mes propres essais, j'ai aussi inséré, dans ces mêmes tableaux, les résultats partiels obtenus par d'autres. Ce sont : les analyses de M. Regnault, déjà mentionnées ; quelques essais faits à ma demande par M. Janicot , répétiteur de chimie à l'École des mineurs de Saint-Étienne ; enfin surtout une série d'essais, entrepris , en 1828, à l'École de SaintÉtienne , sous la direction de M. Beaunier, par M. Frichoux , alors aussi répétiteur de chimie à ladite École. Ce dernier travail a été publié, en 1835, dans la statistique industrielle du département de la Loire, par M. Alphonse Peyret. Il avait spécialement pour but de déterminer les proportions relatives de gaz d'éclairage, ournies en grand par les principales houilles alors ex-
ploitées tant à Saint-Étienne qu'à Rive-de-Gier. On opérait dans des cornues de fonte, peu différentes, pour la forme , de celles dont on se sert dans les usines à gaz, et on calcinait à la fois 5 kilogrammes de houille. Le coke obtenu était ensuite pesé avec soin, et en partie soumis à l'incinération. On a déterminé aussi le pouvoir éclairant des gaz.
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houilles, provenant de parties très - diverses d'une même mine, ont en général une composition bien con-
stante, et que ces essais, quoique entrepris sur une petite échelle, indiquent néanmoins bien la véritable nature des houilles et leur valeur relative , au point de vue industriel.
Citons quelques exemples, afin de prouver cet accord. M. Frichoux et moi avons essayé l'un et l'autre la houille de la grande couche de Méons (n" 9 et o des tableaux). M. Frichoux a opéré sur des échantillons,
pris au puits de l'Étang, à une faible profondeur du jour, et il a trouvé, pour le rapport des matières volatiles à la houille pure sans cendres, 0,24. La houille essayée par moi vient du puits Saint-Claude , d'une profondeur de 200 mètres, et j'ai trouvé 0,24 pour le menu, et 0,25 pour le gros. Les houilles du Cros m'ont donné 0,25 et 0,26 , et à M. Frichoux , pour des échantillons pris dans un autre puits. 0,25 (n. 11 des tableaux).
Pour le charbon de la grande couche de Rive-deGier, aux Verchères , M. Janicot a obtenu 0,28 , et M. Frichoux 0,29 (no 85 des tableaux). Pour la houille de la mine du Bessat , les essais ont donné à M. Frichoux comme à moi o,3o , et cependant les échantillons viennent de deux points très-inégalement profonds , le puits du Bessat et le puits SaintAndré (no 56 des tableaux). La houille raffaud de Couzon (Rive-de-Gier) a fourni à M. Regnault le chiffre 0,34 et à moi 0,35 (n" 75).
Enfin, la houille de la grande couche des Littes a