Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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DESCRIPTION ET CLASSIFICATION
DES HOUILLES DE LA LOIRE.
donné à M. Janicot , pour deux échantillons différents, o,57, et à moi o,58 (n° 56).
certaines houilles servent de passage d'une classe à l'autre. J'ai indiqué dans les tableaux les variétés dont
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Ainsi les différences entre les chiffres obtenus ne dépassent pas en général o,o résultat remarquable
le classement offre , par ce motif, une légère incertitude.
qui prouve combien les houilles des mêmes lieux et des
La classe la plus importante ou du moins celle qui renferme la plupart des charbons du district de SaintÉtienne , est la troisième : ce sont les houilles grasses ordinaires ou houilles maréchales. On peut la sous-diviser en trois groupes , selon que les houilles se rapprochent plus ou moins des deux classes voisines.
mêmes couches restent au fond semblables à elles-
Résultats généraux.
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mêmes , malgré certaines différences, purement accessoires, telles que la proportion plus ou moins élevée de cendres. En parcourant maintenant les tableaux eu.-mêmes
on voit itumé.cliatement que la presque totalité des
La quatrième classe est également assez riche et
houilles du bassin de la Loire sont grasses et collantes, tenant le milieu entre les charbons secs à courte flamme et les charbons maigres a longue flamme, c'est-à-dire entre ceux qui ne collent pas, par excès de carbone, comme les anthracites, et ceux qui ne fondent pas, par excès d'oxygène, comme les charbons de Blanzy (Saôneet-Loire). Néanmoins , entre ces deux limites, il y a des différences encore très-grandes, et on peut diviser les houilles de la Loire en quatre classes nettement définies: les houilles anthraciteuses, les houilles grasses à courte flamme, les houilles grasses ordinaires , et les houilles grasses dures. J'ajouterai immédiatement que les trois dernières classes correspondent assez bien aux divisions II, III et IV do M. Regnault, tandis que tios
offre deux groupes bien distincts : les houilles dures par excellence, ou raffauds de Rive-de-Gier ; et les houilles grasses à longue flamme, ou houilles à gaz de la Rica-
houilles anthraciteuses viennent se placer entre son genre n° i (les anthracites) et son genre n° 2, qu'il appelle houilles grasses et fortes ou houilles grasses et dures (1). J'observerai aussi, avec M. Regnault, que
portion des matières terreuses y est peu considérable. Les houilles grasses deviennent dures par un excès d'oxygène, et ce nom doit par suite être réservé aux houilles à longue
(i) Annales des mines, 5' série, t. mr, p. 9.08. Les termes de fortes et dures, que M. Regnault emploie pour désigner les houilles grasses à courte flamme et que l'administration a aussi adoptés dans ses états statistiques, me paraissent mal choisis. Lés houilles de cette classe, ainsi que celles de la troisième,
marie.
Les houilles grasses ordinaires passent aux houilles grasses à courte flamme, puis aux houilles anthraciteuses, par la diminution simultanée des proportions d'oxygène et d'hydrogène ; elles dégagent d'autant moins de bitume et d'eau qu'elles brûlent avec flamme
plus courte, ou se rapprochent davantage des anthracites.
Les houilles grasses ordinaires passent au contraire sont au contraire tendres et friables toutes les fois que la pro-
flamme. C'est aussi ce qu'a fait M. Gervoy dans son mémoire
sur la carbonisation de la houille dans le département de la Loire, mémoire dans lequel il distingue les houilles grasses et tendres (Comprenant notre deuxième et troisième classes) et les houilles grasses et dures qui correspondent à notre quatrième classe. Il distingue encore les houilles sèches. Mais ce n'est là qu'une sous-division des houilles grasses et dures, une variété plus maigre, à cause d'une plus grande abondance de matières terreuses. (Annales des mines, 5' série, t. X, p. 20.)