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Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)

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DESCRIPTION ET CLASSIFICATION

aux houilles à gaz, lorsque l'hydrogène et l'oxygène, c'est-à-dire le bitume et l'eau, augmentent à la fois, mais surtout l'oxygène, ou l'eau, dans une proportion assez forte. Enfin on arrive des mêmes houilles ordinaires aux charbons raffauds , par un simple accroissement de la proportion d'oxygène qui se manifeste aussitôt par une dureté plus grande, un éclat plus terne, et, à la distillation, par une close plus élevée d'eau. Un examen plus attentif du tableau des analyses montre en outre que les houilles du bassin de la Loire dégagent toutes, à l'analyse immédiate, au moins 0,16 de matières volatiles et au plus 0,58; ou, si l'on fait abstraction des Proportion de bitume.

Proportion d'eau ammoniacale.

cendres, 0,17 au minimum et 0,40 au maximum (1). Le minimum de bitume, que produit la distillation lente, est de 0,04 à o,o5 ; le maximum, 0,16. Le cannel-coal de IVIontrambert en donne plus de 0,21; mais en opérant, en grand, sur les houilles les plus bitumineuses , le produit est à peine de o,o 8.

DES HOUILLES DE LA LOIRE.

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duit, après saturation, jusqu'à 8 et 9 kilogrammes de sulfate cristallisé ; tandis que par une distillation lente on en obtient tout au plus, avec la même houille, 2 à ,5o, c'est-à-dire le quart. A la distillation rapide les houilles à longue flamme dégagent 55o à 4o0 litres de gaz par kilogramme ; et les houilles anthraciteuses environ 250 à 270 litres. A

mesure que la distillation se fait plus lentement la proportion de gaz est moindre, et inversement la proportion de bitume plus forte. Ainsi la houille des Littes (no 56) qui donne 390 litres de gaz, chauffée brusquement au rouge, dans une petite cornue de fonte, ne donne plus que 260 à 280 litres dans l'usine à gaz de Saint-Étienne, et seulement 95 litres, lorsqu'on la

distille graduellement dans un tube de verre. Mais aussi, dans ce dernier cas, j' ai obtenu jusqu'à 0,15 de bitume, tandis que dans les usines à gaz on en obtient rarement plus de o,o5 à o,o6, et tout au plus, o, o 2 à 0,03 lorsque la proportion de gaz s'élève à 590 litres. Les houilles sont d'autant plus noires qu'elles sont couleur, dureté,

Le minimum d'eau ammoniacale est de moins de o,o 1.

plus riches en carbone, et d'autant plus brunes, au

Le maximum d'environ o,o5. Dans les usines à gaz on en obtient davantage. Mais cet excès d'eau vient de l'état humide de la houille menue que l'on emploie. Toutes choses égales d'ailleurs l'eau est d'autant moins riche en ammoniaque que la distillation se fait à une température plus basse. Ainsi, dans les usines à gaz de la Loire, d'après les expériences de M. Janicot , que nous citerons en détail, l'hectolitre d'eau ammoniacale pro-

moins réduites en poussière, qu'elles sont plus oxygénées. Ainsi les houilles anthraciteuses et les houilles grasses à courte flamme sont d'un fort beau noir, tandis que les houilles raffauds et surtout le cannel-coal de Montrambert ont une teinte brune fortement prononcée. Lorsque les houilles laissent peu de cendres, elles sont d'autant plus tendres et brillent d'un éclat d'autant plus vif, qu'elles sont plus grasses et plus collantes, ou en d'autres termes, qu'elles dégagent plus de bitume et moins d'eau, et renferment par suite plus d'hydrogène et moins d'oxygène. Ainsi presque toutes les houilles pures des deux premières classes et celles du troisième groupe de la troisième classe sont essentiel-

(1) Je ne parle pas du canvel-coal de Alontrambert (n°71 du tableau), qui est une houille tout à fait exceptionnelle donnant

0,50 de matières volatiles. Elle se trouve en un seul point dans le bassin de la Loire, à Montrambert, et même là elle forme une simple veine peu étendue au milieu du charbon ordinaire de la grande couche.

Proportion de gaz.

des éticolles.