Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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APPLICATION DE LA PILE
AU TIRAGE A LA POUDRE.
Bunsen et quelques modifications de la pile de Wol-
trop recommander de ne confier la pile qu'à un ouvrier
laston. A surface égale du zinc, l'élément de Wollaston, ordinaire, donnait une intensité de courant de
intelligent. Ainsi la pile est toujours jointe au porte-
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trois à quatre fois moindre que l'élément de Bunsen et de toutes les modifications de cet élément , celle qui donnait le courant le plus énergique, était composée d'un élément cuivre et zinc chargé avec un mé-
lange d'une partie d'acide sulfurique, de six parties d'eau et d'une partie d'acide nitrique ; or, elle produisait une intensité à peu près moitié de celle que donnait l'élément de Bunsen dans les essais en petit. Le même essai fait en grand nous donnait une intensité encore moindre ; ainsi un élément de Wollaston en
hélice présentant 2'19,25 de surface de zinc utile, et chargé avec un mélange d'une partie d'acide sulfurique, sept d'eau et une demi-partie d'acide nitrique, sans autre circuit extérieur que les deux conducteurs liés au porte-feu, ne faisait qu'échauffer faiblement le petit fil de fer, sans le faire rougir t tandis qu'un seul élément de Bunsen, à zinc bien amalgamé et chargé avec des acides neufs, produisait la combustion de ce fil de fer.
Manuvre de la pile.
Cet élément est donc, jusqu'à présent, celui qui doit être préféré; c'est celui dont on se sert dans les travaux de la compagnie. Nous venons de dire qu'un seul élément de Bunsen, sans autre circuit extérieur que les fils du porte-feu, pouvait faire rougir le petit fil du fer ; mais il est clair que le générateur de l'électricité doit toujours se trouver
placé à une assez grande distance du trou de mine dans le cas actuel, il est situé à l'orifice du puits ; dans les travaux en galeries, il se trouverait placé près de la recette du puits ou dans tout autre endroit qui serait la place habituelle d'un chef mineur, car on fie saurait
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feu par une longueur assez considérable de fils conducteurs, et cette circonstance nécessite la formation d'une batterie.
La manoeuvre de cette batterie est une opération importante qui doit influer beaucoup sur le prix de revient de ce procédé. Je vais la décrire telle qu'on l'exécute au puits n° 6 pour dix éléments de pile. Cette manoeuvre se fait dans un petit bâtiment en
planches situé tout près de l'orifice du puits et dans l'intérieur duquel arrivent les deux conducteurs qui portent le courant au fond. L'un de ces conducteurs est fixé au zinc extrême, l'autre à la lame qui porte le bouchon de cuivre destiné à être posé dans le charbon du dernier élément pour fermer le circuit. Dans ce petit bâtiment sont réunis les cylindres de
zinc de rechange, le mercure destiné à l'amalgame, les bouteilles d'acide nitrique, et enfin les grandes bouteilles en verre contenant l'acide sulfurique étendu, tel qu'il doit être employé. La batterie est renfermée dans une grande caisse en bois, partagée en compartiments dont chacun contient
un élément de pile. Cette caisse s'ouvre à charnière, et reste toujours fermée à clef dans les intervalles des manoeuvres.
Pendant que les ouvriers préparent et bourrent le coup de mine, le maître mineur ou l'ouvrier chargé de
la manuvre 'ouvre la caisse. A ce moment, les pots sont placés dans leurs compartiments respectifs, contenant l'acide sulfurique étendu, le vase poreux, l'acide
nitrique et le charbon. Dès que le signal a été donné d'enlever dans la benne les ouvriers qui viennent de terminer le bourrage, on commence à placer _les cylin-