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CREUSEMENT DES PUITS

DANS LES TERRAINS AQUIFÈRES.

Dans la boucle du câble d'un cabestan et quelquefois dans les boucles des deux câbles, quand la charge était considérable, on passait une chaîne de 2 mètres environ portant à ses deux extrémités des boulons et

La durée moyenne d'une garniture pendant le creusement était de douze heures. Or, comme pendant le changement de chaque piston, il fallait arrêter la machine et lui faire ensuite regagner le temps perdti , il était très-important d'accélérer cette manoeuvre.

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écrous semblables à ceux des joints des tuyaux. On les plaçait dans deux trous opposés de la bride

du premier tuyau serrait les écrous et faisait lever (voir fig. 13).

Si la charge était considérable, on mettait deux chaînes au lieu d'une. Ce procédé était employé pour les tuyaux de fonte. Quand mi faisait usage de ceux de tôle, pour éviter aux brides supérieures la charge totale, on mettait au corps de pompe deux anneaux latéraux LL (fig. 4), dans lesquels passaient deux fortes chaînes qui montaient audessus des tuyaux (fig. 4). Les pistons ordinaires du Nord et de Saint-Étienne ne nous ont jamais été d'un bon usage ; le sable fin pénétrant entre le corps du piston et la garniture (cuivre ou chanvre) en grossissait le diamètre et déterminait un frottement si considérable sur les parois de la pompe

que bientôt la machine en remontant soulevait tout l'appareil. Le piston-cornet dont j'ai donné la description (fig. 5, 6, 7, 8 et 9 ) est le seul dont nous ayions pu nous servir, mais il est fort dispendieux, parce que le sable fin imite l'émeril et use beaucoup. La fig. 15 représente un autre modèle de piston basé sur le même principe et dont la différence consiste dans le serrage

des garnitures qui se fait par des vis au lieu de clavettes. Nous avons eu pendant les diverses séries de creusement des garnitures qui ne duraient que quatre heures, tandis qu'à eau claire et sans creusement elles faisaient un service de deux mois.

Voici comment on opérait : Dans le crochet formé par l'extrémité de la crémail-

lère, tige du piston, on passait l'anneau d'un câble de cabestan (ce câble était toujours en permanence au point voulu) , puis on sonnait à lever doucement. Au moment

où la tige ne pesait plus sur le bouton d'attache, l'ouvrier donnait un petit coup et la faisait sortir, on sonnait alors à lever vivement, et le piston sortait du corps de pompe et bientôt des tuyaux d'ascension, on arrêtait, défaisait le joint ( joint à mâle et femelle, fig. 5) remplaçait le piston par un neuf (qui était toujours d'avance au fond, à la disposition de l'ouvrier), et sonnait à descendre. Cette descente devait être un peu rapide, surtout à la fin pour que le piston neuf pénétrât dans le corps de pompe; dans ce but, ce dernier était évasé à sa partie supérieure (voir fig. 4). Enfin, on sonnait à mettre la machine en mouvement; toute cette opération se faisait en vingt minutes, souvent moins. Il fallait, au minimum, trois ouvriers au fond et cinq

au jour sur le cabestan. Quelquefois, en l'absence d'hommes et quand la pompe était longtie , nous nous servions de chevaux, mais il les faut bien dociles, et leur emploi ne présente jamais la même sécurité. Dans des manoeuvres comme les changements de pistons et les soulèvements des pompes, il était indispensable de donner des indications nettes et rapides. La première condition était de pouvoir commander