Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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DES ZIBIN ET DE L'OUAD
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
mettraient d'établir, d'une manière plus précise , la limite des conquêtes que la sonde artésienne peut être appelée à faire sur ces régions désertes, ainsi que sur les populations pillardes et vagabondes qui les parcourent. Note sur les observations barométriques. Les hauteurs qui sont citées dans le cours de ce mémoire et qui figurent dans les planches qui l'accompagnent ont toutes
été calculées à la suite d'observations barométriques simultanées exécutées dans la kasbah de Biskra et aux divers points de station, qu'on a rapportés à l'altitude de Biskra, prise pour point de départ. Cette altitude a été calculée en comparant les moyennes des observations ,faites à Biskra et à Constantine pendant l'année 1846, par MM. les docteurs Massip et Vital; ces
observations qui peuvent offrir quelque intérêt par leur ensemble sont reproduites à la fin de cette note ; elles ont donné pour moyenne Moyenne de la colonne barométrique Moyenne du thermomètre Latitude. Cons(antine. Moyenne de la colonne barométrique Moyenne du thermomètre Latitude
Biskra. .
755mm,62
.
23°67 Ii
t'
34» 57' 709mm,35 18019 36° 22'
En calculant d'après la table d'Oltmann la différence de ces deux points, on a: Pour 755..m,62. Pour 709mm,35.
6.104,57 (a) 5.601,42 (b)
(a b).
503,15
Pour ((t' )=-1- 50 451.
Hauteur approchée (abc). x I'. correction
abc 1000
Somme 2° correction pour 536m et 35° latitude
Hauteur..
3,02 495,13 .
41,45 536,53 2,19 538,76 soit 539m.
Or l'altitude de la rue Caraman, à Constantine, dans laquelle était placé l'un des baromètres, est de 65o mètres, la hauteur H est donc de cet mètres. A de Biskra Cette hauteur une fois adoptée, Batna a été rattaché à Biskra, en comparant la, moyenne de 26 observations simultanées faites
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du 5 au 17 mars 1848 , et l'altitude de Batna a servi à déterminer celle de tous les points situés dans la chaîne des Aouress.
Quant aux observations du Sahara proprement dit, elles ont toutes été rapportées aux observations faites à peu près aux mêmes heures à Biskra, et pour la plupart des points il y a eu plusieurs observations ; ainsi la hauteur de Tuggurt résulte de la moyenne de 14 observations, faites dans une période de 5 jours. Celle d'el Faïdh de 9 observations faites en 5 jours, celle de Khanga de 7 observations et ainsi des autres. Ces observations étant faites dans une même plaine dans laquelle les variations de l'atmosphère doivent se transmettre rapidement au travers de l'espace, il y a tout lieu de regarder les résultats obtenus comme aussi exacts que le comporte le mode de nivel-
lement barométrique, et je n'ai eu à rejeter qu'un très-petit nombre d'observations que les variations diurnes avaient amené
à donner des résultats contraires à la réalité, il ne s'agissait d'ailleurs dans tous ces cas que do différences de niveau peu Importantes entre diverses parties d'une plaine ou d'un rideau de collines.
La hauteur de Constantine, qui sert de base à tout ce nivellement, a été déterminée par des observations géodésiques. En
partant de la hauteur du baromètre au niveau de la mer, on arrive à des résultats un peu différents. Les observations de M. Schouw apprennent que la hauteur de la colonne barométrique varie au bord de la mer, elle va en croissant de l'équateur au 33' degré et diminue ensuite à mesure que l'on avance vers le nord, elle est ainsi :
A Tripoli, par 33° latitude, de 767",41 à e, A Palerme, par 58° latitude, de 762'",95 k O°.
En calculant par interpolation la hauteur du baromètre au bord du golfe de Gabès, par le 34' degré, on trouve 766m-,65. La hauteur barométrique à Biskra réduite à o° est de 752°',85. En comparant ces deux hauteurs, on a: a = 6.219,75 b = 6.075,10
d'où (a - b) = 144,65
et l'on déduit 145 mètres pour la hauteur de Biskra; cette cote,
qui ne diffère de celle que j'ai adoptée que de 34 mètres, ne modifierait que les chiffres donnés précédemment , et n'altérerait point les conclusions que j'ai pu en déduire sur le bassin fermé du lac Melr'ir et sur les différences de niveau existantes dans le plateau saharien.
En l'absence de renseignements précis sur la hauteur du baromètre au bord du golfe de Gabès, et sur les observations