Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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MACHINE A AIR CHAUFFÉ
DE M. ERICSSON.
M. Ericsson pense qu'elles seront a peu près annulées dansla machine de 700 chevaux dent il dirige actuellement la 'construction. Cette machine a,itra huit cylindITS, quatre de g pieds de diPelWe et, dPG pipd§ de hauteur, et quatre superposés aux premiers , ayant comme eux 6 pieds de haut, mais seulement ii pieds et demi de diamètre. Le navire destiné à la recevoir s'achève chez MM. Perrine , Patterson et Heck , à NewYork. Il jaugera 2,200 tonneaux et sera lancé dans les
tibilité étaient entièrement évitées. Cette moyenne n'a rien que de vraisemblable. Les chiffres qui ont été discutés établissent, mieux que ne le feraient des raisonnements, l'importance pratique de la découverte de M. Ericsson. D'une part, la dépense occasionnée par la consommation du combustible devient insignifiante et pour les plus grands steamers et pour les plus longs voyages ; de l'autre, la place qu'occupait je charbon, acheté à raison de 4 ou 5 dollars la ;tonne, étant prise par des marchandises
premiers jours du mois d'octobre. Si le voyage d'épreuve réussit, ainsi qu'on est fondé 4 l'espérer, les résultats de la découverte de M. Ericsson sont incalculables. Les steamers de la ligne Collins consomment aujourd'hui pour le trajet de New-York à Liverpool et le retour 1.5oo à 2.000 tonnes de charbon ; M. Ericsson
prétend faire le même double mage avec 75. Et en effet , en adoptant tout exagéré qu'il soit le chiffre de la
dépense de la machine calorique de Go chevaux pour base du calcul du chiffre de la dépense de la machine de 700 et en estimant à vingt-cinq jours le temps de la navigation de New-York à Liverpool et de Liverpool à New-York, on trouve que u5o tonnes suffiront pour cette navigation. Or le chiffre indiqué par la pratique , comme celui de la perte due aux quelques degrés dp chaleur que l'air emporte en sortant du régénérateur pour revenir à l'atmosphère, serait pour une machine de 700 chevaux et un travail de vingt-cinq jours d'environ 22 tonnes. En évaluant le combustible qui sera consommé par la machine calorique de 7oo çhevaux 4 75 tonnes, M. Ericsson a donc pris une moyenne entre le chiffre calcule d'après celui de la dépense actuelle de
la machine de 6o chevaux, qui est évidemment un maximum, et celui de la dépense minimum qui aurait lieu si les pertes dues au rayonnement et à la conclue,
dont le transport constitue un bénéfice pour l'expédition, un double profit est ainsi réalisé. Les machines à va-7 peur exigent un nombreux personnel ; les machines caloriques demanderont à peine quelques bras ; c'est une économie de plus. De plus, simples comme "elles sont elles devront réclamer moins de soins et être moins' su-
jettes à mparation que les premières. Leur emploi diminuera aussi dans une proportion énorme les chances d'accidents : avec elles, il n'y aura pour ainsi dire plus d'explosion possible et le danger des incendies, ton.
jours imminent sur les steamers actuels qui Ont de telles accumulations de charbon et de telles surfaces de chauffe, sera beaucoup atténué sur les navires qui Seront munis des nouveaux appareils. Ces navires pourront être également disposés d'une manière plus
commode pour les passagers et, en tout cas, ils seront infiniment mieux aérés que les anciens. On a calculé que la machine de 700 chevaux actuellement en construction aspirerait 2.056.320 pieds cubes ou, en poids, 6o tonnes d'air par heure de l'intérieur du bâtiment ; il est difficile d'imaginer un mode de ventilation plus puissant. . La découverte de M. Ericsson, appliquée à la navigation , en changerait donc toutes les conditions ; non-