Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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GÎTES MÉTALLIFÈRES
exclusive, les roches éruptives et les filons métalliques.
Plus loin vers l'ouest , on voit le terrain primitif disparaître sous des dépôts sédimentaires qui correspondent aux formations du trias et du terrain juras-
une
presque exclusivement au groupe serpentineux ; et si dans quelques points on voit des masses d'apparence euritique , comme au pont de la Fréglaire-sous-Najac , à Corbières, ces masses elles-mêmes se rapprochent
beaucoup, ainsi que l'a fait remarquer M. Fournet ,
dans celles de l'Aveyron, les Minéraux disséminés dans
des serpentines proprement dites. Celles-ci se montrent
la pâte des serpentines, le fer chromé et oxydulé , pyrite de fer, la chlorite, le diallage, sont plus magnétiques et surtout plus riches en fer que les minéraux disséminés à l'état de filons et d'amygdales, comme le chrysotil , la serpentine noble, la némalite , la brucite , le carbonate de chaux. Il semble donc que la puissance magnétique de la roche injectée peut exercer une influence sur la nature des minéraux hétérogènes produits dans sa masse par infiltration ou par toute autre cause. N'est-il pas dès lors naturel de penser que cette influence magnétique transmissible à distance a dû s'exercer non-seu-
Les roches éruptives de ce district appartiennent
sur plusieurs points : sous le hameau de Cassagnes , un peu en aval de Najac , elles constituent une masse puissante, qui forme sur une assez grande longueur les deux berges de la vallée de l'Aveyron. Un peu plus loin vers le sud, on les retrouve dans la vallée de la Serène , sous le village de la Légrie et dans tout l'intervalle compris entre ces deux points ; sa présence se révèle, soit par de nombreux boutons éruptifs, soit surtout par les caractères métamorphiques des gneiss fortement imprégnés d'amphiboles et de grenats. Les
Relation des serpentines avec les roches amphiboliques et grenatiferes.
frappé ; et, tout en la constatant, j'éprouvais grande difficulté à m'en rendre compte.
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La lecture du beau mémoire de M. Delesse sur les serpentines des Vosges (Annales des mines, t. XVIII , 4° sér., p. o9) m'a semblé pouvoir donner la clef de ce phénomène. Ne pourrait-on pas, en effet, supposer que la formation des grenats et de l'amphibole, dans les roches encaissantes (schistes et gneiss) , est le résultat de l'influence métamorphique que l'injection des serpentines a dû exercer sur ces roches? M. Delesse a montré que dans les serpentines des Vosges, comme
sique. ppeh éruptives.
DE L'AVEYRON.
serpentines se montrent encore sur divers autres points, notamment aux environs de Monteils, de Mas del Puech, de la Guépie. Elles sont constamment accompagnées d'amphibolites et de diorites grenatifères , et leur liaison avec ces
lement dans la roche plutonique elle-même, mais encore dans les masses minérales contiguës? La concentration des minéraux magnétiques produits par voie de méta-
roches est telle, que l'on peut presque toujours con-
morphisme dans les roches encaissantes, au contact d'une roche éruptive magnétique elle-même, serait
clure avec certitude de la présence des amphibolites à la proximité des serpentines, et réciproquement. Cette association constante de roches si disparates, si distinctes par leur composition, par leurs caractères
alors une conséquence bien naturelle de cette influence. Dans les expériences de laboratoire, on facilite la combinaison de deux éléments chimiques en les mettant en présence d'un troisième corps qui a de l'affinité pour le
physiques et chimiques, m'avait depuis longtemps