Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
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TRAVAUX FAITS AU BUREAU D'ESSAI, ETC.
attaquables par les réactifs de la voie humide ; ce qui indique que le carbonate de chaux n'abandonne son acide carbonique que sous l'influence de la silice et de l'alumine qui constituent l'argile, et que la chaux entre en combinaison avec ces éléments. Le n° est presque identique avec l'argile elle-même (voir le jor tableau). Dans les échantillons 2, 5, 4 et 5 l'action chimique de la chaleur a été très-faible ; elle est, au contraire, presque complète pour les n" 6, 7 et 8. Ces résultats justifient l'opinion que nous avons émise, que la pouzzolane artificielle ainsi fabriquée contient la combinaison déjà formée de silice, alumine
et chaux; par conséquent cette pouzzolane ne peut agir chimiquement dans les mortiers que sur une proportion très-faible, peut-être même nulle, de la chaux mélangée dans leur fabrication. Les briques cuites du Havre s'éloignent donc beaucoup des pouzzolanes naturelles ; elles doivent faire prise presque ex-
clusivement par elles-même, et présentent par suite une grande analogie avec un ciment mélangé d'une très-forte proportion de matières inertes.
On peut donc conclure que la meilleure manière d'utiliser l'argile du Havre serait de la mélanger avant la cuisson avec une certaine proportion de chaux, afin
d'obtenir un produit se rapprochant davantage d'un ciment et de diminuer ainsi la proportion des matières inertes.
PARACHUTE DE M. FONTAINE RAPPORT SUR DEUX RUPTURES DE CIBLES A LA SUITE DESQUELLES CET APPAREIL A FONCTIONNÉ.
Par M. COMTE, ingénieur des mines.
Nous avons décrit dernièrement (1) le parachute construit par M. Fontaine, chef d'atelier au chantier de la compagnie des mines d'Anzin. Cet appareil est monté sur les deux cages d'extraction du puits Tinchon dans lequel, depuis le mois de mars 1851, les ouvriers descendent et remontent sur les cordes. Nous avons exposé les trois épreuves auxquelles il a été soumis et leurs résultats satisfaisants. Nous n'avons énoncé toutefois qu'avec une certaine réserve la conclusion à tirer de ces épreuves. En présence des chocs qui se produisent inévitablement au moment de la rupture du câble, lorsque le mouvement de la cage est brusquement interrompu et que les griffes du parachute s'enfoncent dans les guides, nous ne pouvions nous exprimer plus explicitement. Dans les expériences qui ont eu lieu, on n'avait exposé à ces chocs, et on le conçoit, que des matériaux inertes ; on devait donc encore redouter leurs effets sur des hommes. Aujourd'hui l'expérience a parlé dans deux circonstances différentes, et on est en droit de se prononcer plus nettement sur (s) Annales des mines, 5' série, tonie I, page t69. Toux II, i85a.
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