Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)
Page : Image 295
Révision de 25 janv. 2015 11:20:49, edited by Anonymes
EXTRAITS DE CHIMIE.
Na0 + 5 BO' + Co' + 26 110. En répétant cette expérience, on n'arrive pas deux Ibis à la même composition, ce qui prouve bien que les précipités ob-
constatée par les nombreuses expériences, faites sous la direction de M. Darcet , pendant les années 1824-25.
26 MgO
tenus sont des mélanges, et non pas des combinaisons définies.
En employant le borax au lieu du borate neutre de soude, on n'obtient de précipité qu'à l'ébullition. Les précipités sont très-complexes, et paraissent contenir la magnésie presque entièrement à l'état d'hydrate. Woehler, en faisant bouillir le mélange des deux(sels, laissant
ensuite refroidir, de manière à ce que le précipité, formé à chaud, pût se redissoudre , faisant ensuite cristalliser, a obtenu le sel : 6 MgO + 5 Bo' -I-- 48 HO.
Il se forme un peu plus tard des cristaux d'un borate double de soude et de magnésie, entièrement soluble dans l'eau, et dont la composition est, d'après Rammelsberg : Na0. Bo' -I- e (14g0. e B03) + 5o HO.
De ce qui précède, il résulte que la magnésie n'a pour l'acide borique qu'une très-faible affinité. Sur les alliages, considérés sous le rapport de leurcomposilion chimique ; par M. A. LEVOL (1).
M. Levol cherche, dans son mémoire, à éclaircir une question importante Les alliages des métaux sont-ils des combinaisons définies, mélangées avec un excès de l'un des métaux employés, dont un refroidissement trop rapide ne permet pas la séparation? Ou bien les métaux peuvent-ils se combiner entre eux en toute proportion ?
Historique.
585
EXTRAITS DE CHIMIE.
.5 84
M. Levol considère spécialement les alliages d'argent et de cuivre. Jusqu'au milieu du siècle dernier, on a cru à l'homogénéité
parfaite des alliages d'argent et de cuivre. Crammer et Jars (17711) furent les premiers qui annoncèrent l'hétérogénéité des
alliages à bas titre, et indiquèrent la prise d'essai à la goutte, dans l'alliage fondu, comme seul moyen d'obtenir exactement la richesse de toute la masse. Vers 1825, l'hétérogénéité des alliages à haut titre fut bien (I) Annales de chimie et de physique, 1. XXXVI, p. 193.
M. Darcet arriva à cette conclusion : que les alliages sont toujours hétérogènes ; que les matières à bas titre sont moins
riches au centre, et que celles à haut titre sont au contraire plus riches au centre. [1 annonça également que la prise d'essai à la goutte est le seul moyen d'arriver à une évaluation exacte de la richesse d'un alliage d'argent et de cuivre. M. Levol a étudié un certain nombre d'alliages de cuivre et
d'argent, de compositions atomiques déterminées, coulées dans de petites lingotières sphériques, en fonte, avec un jet assez long pour que le refroidissement de la sphère se fit avec
lenteur. Il a déterminé pour chaque alliage la richesse des différentes parties. Il a trouvé que l'alliage Ag3-1- Cu', dont le titre est 718. 32, est bien homogène après refroidissement lent ; cette homogé-
néité a été constatée non-seulement sur les petites sphères d'essai, mais encore sur un lingot de 2 «2 kil., fabriqué spécialement à ce titre. Sa densité est 9. 9045 : en la calculant d'après
les proportions des deux métaux, on arriverait au nombre 9. 998.
L'homogénéité permet de conclure que l'alliage est une combinaison bien définie des deux métaux. Pour les autres proportions essayées, les lingots sphériques ont toujours présenté une notable hétérogénéité, ce qui prouve qu'ils sont des mélanges de l'un des métaux en excès avec la combinaison définie. Pour les alliages moins riches que la combinaison Ag3+ Cu', le centre des sphères est toujours moins riche que les parties L'inverse a lieu pour les alliages à un titre plus extérieures. élevé.
L'alliage à 950 présente une liquation assez faible ; mais l'alliage à 900, qui sert aux monnaies, présente des différences fort notables dans la richesse de ses différentes parties.
Enfin M. Levol a constaté que jamais les lames, dans les. quelles on découpe les flancs, ne sont homogènes, et que la différence des titres des deux extrémités peut dépasser 3 millièmes.
TOME LE, 1852.
38