Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1852, série 5, volume 2)

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du Hainaut, et l'irrégularité, ainsi que les frais considérables de la navigation de la Meuse, entravent les expéditions de la France. Pour remédier à cette fâcheuse situation, la chambre de commerce de Liége réclame avec instance la prompte exécution du canal de la Campine, qui doit joindre l'Escaut à la Meuse, ainsi que l'amélioration du cours de ce dernier fleuve. La même chambre constate que la réduction du prix de transports par le railway de l'État, des charbons destinés à l'exportation par mer, n'a eu jusqu'à ce jour qu'un résultat insigni-

Les forges et laminoirs de la province de Liége se trouvent à Seraing, Ougrée , Sclessin , Grivegnée et Bressoux.

fiant, ce qu'elle attribue à l'insuffisance du taux de la diminution accordée. Parmi les causes qui empêchent les charbonnages de la province de Liége d'atteindre le même degré de prospérité que les exploitations houillères du Hainaut, il importe de mentionner

la différence de qualité. Une partie du bassin de la Meuse et notamment les cantons de Ilattice , de Clermont et de Huy ne donnent, en général, que de la houille demi-grasse et de la houille maigre. On ne trouve nulle part une qualité équivalente à celle du fiée u, analogue au eannel-coal des Anglais, et que nos industriels recherchent de préférence pour toutes les opérations, comme celles de la fabrication et du raffinage du sucre, où l'évaporation joue un rôle important. Certaines espèces de charbons du bassin de Liége possèdent, il est vrai, des propriétés spéciales pour la fusion des minerais, le travail des verreries, la fabrication des briques et de la chaux et le foyer domestique. Les principaux charbonnages sont ceux de Sainte-Margue-

Industrie ôtinerale.

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rite, de Bellevue , de la Baye, de Baneux , de Vandre , de la Chartreuse, du val Benoît, du Grand-Bac, de Marihage, de l'Espérance, de Seraing, etc., etc. Les établissements métallurgiques pour le fer sont au nombre de sept dans la province de Liége, à savoir : 1° Sclessin ; 2° Seraing (société Cockerill) ; 3° Seraing (société de l'Espérance) ; ho Ougrée (hauts-fourneaux) ; 5. Ougrée (fabrique de fer) ; 6° Grivegnée ; 7° Bressoux. Ils contiennent ensemble 21 hauts-fourneaux.

La production de la fonte dans la province de Liège est actuellement évaluée à 650.00.000 de kilogrammes, dont un tiers

Forges

et laminoirs.

La production totale de ces cinq usines est descendue en 849 à 19 millions de kilogrammes de fer ; elle est remontée en 1850 à 20 ou 25 millions de kilogrammes. La quantité est

à peu près la même pour i851. Cette fabrication a absorbé 30 millions de kilogrammes de fonte. On peut juger du développement de cette branche de fabri-

Clouterie.

cation par ce seul fait que la clouterie de Liège a consommé en i85i plus de 8 millions de kilogrammes de fer. Elle n'occupe pas moins de 5.000 ouvriers. Ses exportations augmen-

tent chaque année. La fabrication des clous à la main, favorisée par la baisse considérable du prix du fer, est une précieuse ressource pendant l'hiver pour les habitants des campagnes qui installent à peu de frais de petits ateliers. Liége et Huy possèdent vingt tôleries environ mues par cours

Tôlerie.

d'eau et dont la production est très-importante. Ce sont les grandes usines à fer de Liége et de Charleroi qui leur fournissent la matière première de leurs fabrications. Aucune industrie ne contribue autant que celle du zinc à la industrie du zinc.

prospérité de la province de Liège. Les établissements de la Vieille-Montagne, situés à Moresnet, à Saint-Léonard, à Angleur et à Tilfth, ont produit en 1851 9.775.1198 kilogrammes de zinc brut. Il faut ajouter à cette quantité 1.920.355 kilogrammes fabriqués par l'usine de Valentin-Coq pour le compte de la même société ; ce qui porte le chiffre total de sa pro-

duction à 11.675.851 kilogrammes, soit 78 p. 100 de la production de la Belgique et 23 p. 100 de la production générale de l'Europe. Les laminoirs de la Vieille-Montagne à Angleur et à Tilfth ,

près Liége, ont produit en 185, près de 6 millions de kilogrammes de zinc laminé. Le restant de la production en zinc brut a été dirigé sur les laminoirs que la société possède en France, et particulièrement dans le département de l'Eure. Par suite de la différence considérable qui existe entre les droits de douane imposés au zinc brut et la taxe afférente aux

importations de zinc laminé, le laminage a pris dans notre

environ en fonte de moulage et deux tiers en affinage. Elle pourrait être portée aisément à 100.000.000 de kilogrammes,

pays une très-grande extension. Les ventes effectuées en 1851 par la Vieille-Montagne s'élèvent au chiffre de dt.250.000 kilogrammes. Pour atteindre ce

si les débouchés étaient plus étendus.

chiffre, qui est supérieur à celui de sa production, la société