Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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but du traitement était l'extraction du plomb, mais bien la quantité de métal que peut isoler le traitement pour argent; aussi le mode d'essai paraît, au premier abord, donner des résultats très-inexacts ; 5° Pour argent aurifère ; 4° Pour or; 5P Pour cuivre. Dans tous les essais, on emploie pour la pesée, non
des poids réels, mais des poids fictifs, auxquels on donne les noms de centner, marc, loth , quintel , denâr, et qui présentent entre eux les mêmes rapports que les poids véritables (1). Les nombres donnés par les essais indiquent, sans transformations et sans calculs, les proportions des matières utiles ou métaux contenues dans
un quintal de minerais. Le centner d'essai, ou quintal réduit, n'a pas besoin d'avoir un poids déterminé ; celui qu'on emploie le plus
souvent pèse environ 6 grammes. On opère par conséquent les essais sur des quantités de matières et mi-
Essai
pour malle.
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nerais un peu moins grandes que celles usitées dans les laboratoires français : ces quantités sont suffisantes pour donner des résultats assez exacts, et il serait fort difficile de les augmenter sans employer des vases et des creusets plus grands, et par suite sans diminuer le nombre des essais qu'on peut faire à la fois dans un fourneau. L'essai pour matte se fait pour les pyrites aurifères, comme opération préalable, servant à concentrer l'or
dans une moins grande quantité de matières, et par conséquent à rendre la scorification plus facile. Il se fait également pour les pyrites pauvres, dans le but spécial
de déterminer la quantité de matte que ces minerais peuvent produire dans le traitement. (i) Le centner vaut 100 livres (pfund); la livre vaut 2 marcs, le marc -=i 6 loth ; le loth vaut é quintel le quintel,_-_-4 denâr,
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L'essai pour Matte consiste en une fusion avec du borax. On mélange : s p. minerai, s p. borax fondu ; on
introduit le mélange dans un creuset, on recouvre de p. borax et d'une petite quantité de sel gemme décrépité au feu. On introduit les creusets au nombre dç 3o dans la moufle d'un grand four de coupelle, portéç d'avance au blanc : on ferme l'entrée avec des charbons et on chauffe une bonne demi-heure. Après ce temps, on retire un des creusets les plus voisins de la porte, et si la fusion est complète, on doit supposer qu'elle l'est aussi pour tous les autres creusets , qui sont soumis à une température plus élevée. Dans le cas contraire on continue à chauffer jusqu'à ce que la fusion soit parfaite dans la première rangée des creusets. On retire alors les
essais de la moufle, en suivant exactement l'ordre de leur introduction. On les casse après refroidissement, et on pèse les culots de matte. On fait ordinairement deux essais en même temps pour chaque minerai ; on ne doit pas trouver des écarts de plus de 2 p. 100 dans les poids des mattes. Si les différences sont plus grande, on recommence immédiatement.
Quand il s'agit de comparer les résultats obtenus par différents essayeurs, on admet des écarts de 10 p. ioo et la même tolérance existe, quel que soit le rendement des minerais en matte.
Les essais de plomb sont faits par des procédés entièrement différents de ceux suivis dans les laboratoires : nous en avons indiqué déjà la raison. On ne cherche pas
à obtenir le rendement véritable en plomb, mais bien une approximation de la quantité de métal que le traitement métallurgique peut produire. On conçoit parfaitement qu'il serait inutile de connaître, et mettre en évidence par les essais, la quantité de plomb contenue
Essais pour plomb.