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EN HONGRIE.

VOYAGE

qu'on puisse faire facilement la séparation des deux métaux par l'acide azotique.

Ordinairement la proportion de l'or à l'argent est assez faible, Pour que l'acide azotique attaque certainement tout l'argent et laisse bien tout l'or indissous; quand le contraire se présente, c'est - à - dire quand

la quantité d'argent n'est pas au moins quadruple de celle de l'or, on procède par inquartation en ajoutant avant la coupellation une proportion convenable d'argent fin. On attaque ensuite le bouton par l'acide azotique, en prenant toutes les précautions ordinaires pour que l'argent soit bien tout dissous et pour qu'on puisse recueillir exactement tout l'or. Les différences tolérées entre les résultats obtenus par les essayeurs sont variables avec la richesse des matières essayées. Elles sont consignées dans le tableau suivant :

T.... en or en

deniir par mare

d'argent aurifère. denllr. I

Li

1 3/4

2 à 3 3/4 4 à 5 3/4 6 à 7 3/4 8 et au-

DIFFÉRENCE TOLÉRÉE

pour une teneur en argent aurifère

plus grande que 1 lotis par par centile, eentner.

moindre I loth

TENEUR

en

or

par i kilog. d'a rgent

aurifère.

que

deniir.

denllr.

1/2 I

1/4

2 3 4

1/2 1

1/2

'

DIFFÉRENCE TOLÉRÉE

pour une teneur en argent aurifère

moindre que 316,25

grande que

grammes'

par wu kilog. gr.

gr.

3.906 à 6.835 7.812 à 14.047 15.624 à 22.459 23.436 à 30.271

1,553 3,906 7,812 11,718

0,9765

31.248

15,624 ,

et au-

416,25

leu kilog.

1,9,3 3,906 5,859 7,812

dessus. .

Ce tableau prouve que les résultats donnés par les essais pour or sont considérés comme très-incertains, principalement pour les matières pauvres en or, puisque la tolérance peut s'élever jusqu'à la moitié et même les deux tiers de la proportion indiquée par les essais.

Pour les minerais et matières tenant or et argent,

chaque essayeur doit faire en même temps deux essais et recommencer quand les résultats ne sont pas bien d'accord.

Les minerais de cuivre et les matières cuivreuses ne peuvent pas être essayés par voie sèche avec une trèsgrande exactitude ; il faut avoir recours aux opérations fort longues de la voie humide pour obtenir des résultats certains; mais cette dernière marche exige trop de temps et trop de soins pour qu'on puisse l'employer dans la réception des minerais, ou pour les essais des produits des usines. Il faut avoir recours à la voie sèche.

L'essai comprend trois opérations distinctes i° Grillage complet sous la moufle; 2° Fusion dans des creusets avec des flux réductifs ; 5° Affinage des culots de cuivres noirs, produits par la fusion.

L'essayeur doit faire en même temps deux essais de la même matière, afin d'être averti de suite, par la discordance des résultats, des fautes qu'il a pu commettre. i° Grillage. - Le grillage est fait dans des têts disposés, au nombre de 25 ou 3o, dans une grande moufle, et on a soin de placer au fond les minerais les moins

sulfurés, ou en général ceux pour lesquels l'agglomération est moins à craindre. On a soin de chauffer d'a-

bord très-doucement, et de retirer tous les têts au moment où les premières vapeurs apparaissent. Pendant que l'essayeur remue bien chaque essai, afin de renou-

veler les surfaces et de constater qu'il n'y a pas eu d'agglomération, son aide introduit dans la moufle les seconds essais des mêmes matières. Quand ceux-ci commencent à donner des vapeurs, on les retire pour les remuer, on introduit de nouveau les premiers, et on répète ces coups de feu successifs et alternatifs pour les

Essai

pour cuivre.