Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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GISEMENT ET EXPLOITATION
DE L'OR EN AUSTRALIE.
plus spécialement associées à l'or roulé sont en assez grand
grande analogie avec celle des sables aurifères de la Californie qui ont été étudiés par M. Dufrénoy (I).
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nombre ; ces minéraux sont les suivants : L'oxyde de fer et le fer oxydulé titané, auquels on donne improprement dans le pays le nom d'émeri. Ces oxydes accom-
pagnent l'or partout et, de plus, ils sont extrêmement abondants.
La topaze blanche, semblable à celle de Noyas Minas, au Brésil.
Le grenat almandin, qui est surtout à proximité des massifs granitiques, comme à Hartley et à Molong. L'épido te.
Le spinelle rouge écarlate, et notamment la variété rose rougeâtre, dite rubis balai, qu'on rencontre dans le Mookaerwa.
Le corindon, appartenant aux variétés dites saphirs, qui sont tantôt bleu clair et tantôt bleu foncé ; le corindon asterie, qui a été observé à Frédérick Valley ; le rubis qui a été trouvé dans le Modgee, l'un des affluents de la Macquarie. Le péridot, qui forme un sable fin très-abondant et qui, de
même que la plus grande partie du fer oxydulé titane, provient des basaltes, assez communs dans la contrée. Le zircon, qui a été observé par M. Clarke dans le district aurifère au sud-ouest de Cooma (I).
L'oxyde de titane (rutile) qui, sur le Summerhill , est en cristaux brillants comme des rubis. La cymophane , dont on a rencontré seulement quelques petits cristaux dans la Macquarie. Le diamant, dont un petit cristal bien net a été trouvé sur les bords du Turon. On rencontre.encore un peu de platine qui, toutefois, est rare :
Enfin on rencontre aussi des grains métalliques d'une couleur gris d'acier : M. Stutchbury pense que ces grains ne proviennent pas des instruments en fer employés au lavage et il les regarde comme du fer natif. On prétend également que l'or roulé de Bornéo est aussi accompagné de fer natif (2);
toutefois, il importe de remarquer que, d'après M. G. Rose, le fer de l'alluvion aurifère de l'Oural n'est pas du fer natif. L'énumération précédente montre que la composition miné-
ralogique des sables aurifères de l'Australie présente une Clarke. Report VII, p. 2. H. Landrin. De l'or, p. 68.
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En résumé, on peut distinguer en deux classes les substances minérales qui sont associées à l'or roulé : les unes, telles que le quartz et l'oxyde de fer, sont celles qui forment sa gangue; les autres, telles que les gemmes et certains oxydes métalliques, proviennent au contraire de roches très-variées ; elles ne se trouvent généralement pas dans les filons qui contiennent l'or, mais comme elles ont une grande dureté ou une grande densité, elles se sont réunies à l'or roulé dans le phénomène de transport.
Bien que l'or soit commun à l'état roulé et dans les Or terrains de transport de la région aurifère de l'Australie, il est assez rare en place et dans sa gangue. On peut, d'ailleurs, s'en rendre compte facilement; car l'or qui se trouve dans les vallées provient de bassins hydrographiques qui sont quelquefois extrêmement étendus, et il a été concentré sur un même point de ces bassins par des lavages que la nature a opérés sur une échelle gigantesque et vraisemblablement à diverses époques géologiques. Dans certaines circonstances, cependant, on observe ce que j'appellerai de l'or désagrégé, c'est-à-dire de l'or concentré sur
place, sans l'intervention de phénomènes de transport et par une décomposition successive de sa gangue, qui a été détruite peu à peu par l'action atmosphérique. Ainsi, par exemple, l'expérience a montré aux mineurs des bords du Turon qu'il y a généralement de l'or désagrégé au pied des collines qui sont formées de schistes argileux, dont les strates sont fortement redressées et coupées par des filons de quartz aurifères (2). Dans l'Australie et dans la Californie, certaines exploitations
que l'on appelle sèches ( dry di ggings) sont même entreprises sur des gîtes aurifères qui ne contiennent que de l'or désagrégé. Il est facile de comprendre que l'or désagrégé n'est immédiatement exploitable avec avantage que dans les gîtes aurifères qui sont déjà naturellement très-riches ; par conséquent, un long avenir est assuré à l'exploitation de l'or dans l'Australie et dans la Californie.
(i) Annales des mine3,4. série, t. XVI, p. nt. (2) Hardy. Copy of a letter to the colonial secrelary, p. 96.
désagrégé.