Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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EN HONGRIE.
VOYAGE
certain sur la méthode suivie aux époques reculées, auxquelles remontent les travaux anciens, gigantesques,
qu'on a déblayés depuis près d'un siècle, à la KiMigsgràbe de Nagybànya, à la Grossgrùbe de Felsübànya et dans les mines de Kapnik. Après la reprise des travaux on a essayé successivement différentes méthodes employées dans les autres districts de mines de l'empire autrichien , pour le traitement des minerais plombeux , aurifères et argentifères. Nous citerons spécialement, mais sans les décrire i° La méthode ordinaire d'enrichissement (Allgemeine anreicharbeit). 2° La méthode de double enrichissement, introduite par M. Gerstorf. 5° L'ancienne méthode de Schemnitz , décrite par M. Gruner dans les Annales des Mines (5e série, T. IX). Ces méthodes ont donné des résultats défavorables sous le double point de vue de la consommation de combustible et de la perte énorme en or et en argent. En prenant pour point de départ les quantités de métaux indiquées par les essais de réception des minerais, la perte ne s'élevait pas à moins de
15 p. too pour l'argent ; 25 à 4o p. ioo pour l'or; 60 p. too pour le plomb.
Il est permis d'admettre, en raison des procédés d'essai, que la perte réelle était encore bien supérieure. La méthode actuelle a été proposée en 1823, et définitivement adoptée en 1826 à la suite d'expériences, qui ont démontré sa supériorité. Elle a sur les autres méthodes les avantages de consommer moins de combustible, de perdre une moins forte proportion des
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métaux, et de concentrer la majeure partie du cuivre dans une matte finale, qui est assez pauvre en or et en argent, pour qu'on puisse la traiter spécialement pour cuivre.
Les minerais sont séparés en deux catégories ; la première comprend les minerais riches en argent et en or; dans la seconde sont rangés les minerais pauvres : ces derniers peuvent être considérés comme spécialement
aurifères, parce qu'en général le rapport de l'or à l'argent est d'autant plus élevé que les minerais sont plus pauvres. Le traitement séparé des minerais riches et pauvres est assez important à cause de la notable proportion d'or contenu. Les scories données par les minerais riches en or ont toujours une teneur assez élevée pour qu'on puisse les traiter avec avantage, tandis que les scories cle la fonte des minerais pauvres doivent être jetées. La tendance très-marquée de l'or à passer dans les scories empêche d'employer dans les lits de fusion des premières fontes une proportion plus ou moins grande des scories des opérations ultérieures. Les scories pauvres sont jetées; les scories riches sont traitées dans une opération spéciale. La méthode se compose de trois séries d'opérations, qui toutes ont le même but et s'appliquent 1° Aux minerais pauvres en argent et en or ; 2° Aux minerais riches ; 5° Aux maltes cuivreuses argentifères.
Chaque série d'opérations comprend deux fontes successives, dans chacune desquelles on cherche à réunir dans du plomb d'oeuvre la plus grande partie de l'argent et de l'or contenus dans les lits de fusion,
concentrant le reste de ces métaux et le cuivre dans une matte. Le plomb est mis en oeuvre de deux manières suivant la richesse des matières traitées.
Division
du minerai