Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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VOYAGE
mattes sont réunies à celles de ces trois classes, à laquelle ils se rapportent d'après leur richesse en or. Il est possible de coupeller immédiatement les
plombs d'oeuvre provenant des fontes des minerais et même des premières mattes ; mais ceux produits par la Kup fer aufliisitng, et dans les fontes des mattes riches en cuivre, doivent être soumis à une opération préalable, nommée saigern. Cette opération consiste en une fusion du plomb d'oeuvre à basse température et à l'air : elle donne du plomb assez pur et des crasses, dans lesquelles restent la presque totalité du cuivre, une partie de l'arsenic et de l'antimoine combinés avec l'oxygène, et de l'oxyde de plomb. Elles retiennent en outre un peu d'argent; nous avons vu précédemment que ces crasses sont passées dans la dernière fonte des mattes cuivreuses. Nous n'insisterons pas sur la préparation du four de
coupellation, Quand la sole a été battue, on charge 44°,8o de plomb ; quand ils sont fondus, et quand les abstrichs produits ont été enlevés, on ajoute successi-
vement du plomb d'oeuvre jusqu'à ce qu'on ait fait fait fondre 112 q. m. On cesse alors le filage et on
Personnel.
Combustible.
achève l'opération aussi rapidement que possible. La coupellation entière est terminée en 5o heures. Pour une coupellation on compte 29 postes d'ouvriers payés 3857o. On estime de plus à 12f,25 les frais de forgerons, en sorte que la main-d'oeuvre réelle monte à 6of,95 par coupellation, soit pour 1.000 kilogrammes à 5%44. Le four est chauffé avec du bois fendu, en bûches de 3' de longueur. Les fagots ne sont employés nulle part én Hongrie. On brûle pour une opération 54m°,45 qui coûtent 1%347 le mètre, soit ensemble 73f,34 4, soit pour r.000 kilogrammes de plomb d'oeuvre 6%547.
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EN HONGRIE.
Pour une sole on a besoin de 11qm ,2 o de marne coû-
tant o,4 1' le quintal , soit pour une sole 4%97o , soit pour 1.000 kilogrammes de plomb d'oeuvre o,4 16. En résumé, les frais principaux de la coupellation sont , pour 1.000 kilogrammes de plomb d'ceuvre Main-d'oeuvre .
Combustible. Marne. . . .
5,114 8,5117 . . .
1 2,4o5
La coupellation donne les produits suivants 1° De l'argent, Blicksilbez , plus ou moins aurifère, et toujours à un titre assez élevé, parce qu'on laisse le gâteau fondu sur la sole, exposé à l'action du vent, un certain temps après l'éclair : ou en d'autres termes parce qu'on lui fait subir une espèce de raffinage, après le terme ordinaire de la coupellation. Le titre est souvent supérieur à o.985. L'argent aurifère est envoyé à Vienne, depuis que la fabrication des pièces d'argent a été enlevée à la monnaie de Nagybanya.
20 Des litharges plus ou moins pures et riches en argent et or. Elles sont toutes employées dans les fontes des minerais et des mattes.
3° Des litharges marchandes, rendant à l'essai de 3g,906 à 7g,815 par ioo kilogrammes. On ne peut en obtenir qu'une très-faible proportion , pour plusieurs motifs : d'abord on a besoin, dans le traitement pour
argent, de la presque totalité du plomb et des matières plombeuses : ensuite les litharges contiennent toujours un peu d'oxyde de cuivre qui leur enlève pour la vente une partie de leur valeur ; enfin ce produit ne trouverait
un débit notable qu'à Pesth ou même à Vienne, et le transport coûterait fort cher.